Wauquiez a affirmé que la circulaire Guéant visant à limiter l'immigration professionnelle allait être "corrigée".
Le 31 mai dernier, Claude Guéant avait diffusé aux préfets une circulaire imposant des critères restrictifs concernant l'entrée des travailleurs immigrés en France. Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur, affirme qu'elle sera corrigée.
Le gouvernement devrait donc donner de nouvelles "directives aux préfets". A la suite de cette circulaire du 31 mai des ministres de l'Intérieur Claude Guéant et du Travail Xavier Bertrand, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, se sont vus refuser la possibilité de rester travailler en France. Universités et grandes écoles avaient exprimé leurs inquiétudes.
"En lien avec des représentants des ministères du Travail et de l'Intérieur, nous allons dès la semaine prochaine recevoir certaines des grandes écoles et universités qui nous ont saisis. Puis nous donnerons des directives aux préfets. Claude Guéant et Xavier Bertrand sont en phase avec cette idée", a annoncé Laurent Wauquiez.
Un collectif de diplômés étrangers de grandes écoles, notamment Sciences Po, Polytechnique, ou encore l'Essec, a demandé le retrait de la circulaire. Laurent Wauquiez a affirmé que le problème n'est pas la circulaire, mais son "application". "Il y a seulement un texte qui a fait l'objet d'une application qui n'était pas conforme à nos souhaits. Donc on corrige, c'est tout", a-t-il dit.
Laurent Wauquiez a "constaté des difficultés notamment dans les secteurs en tension", comme les ingénieurs : "Nous en formons 30.000 par an, alors que le besoin est de 40 000. Parmi eux, 4 000 sont étrangers. Or ces gens peuvent éventuellement intégrer de grandes entreprises mondiales et y défendre la France. Prenez un autre exemple, le prix Nobel de médecine : il a étudié à Strasbourg et était Luxembourgeois avant d'être Français..."
Les étudiants étrangers du "Collectif 31 mai" ont été à moitié satisfaits des propos du ministre Laurent Wauquiez. Ils concèdent une reconnaissance de la "gravité" de la situation mais réclament un retour à l'avant-31 mai.
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