Jean-François Copé propose la vice-présidence de l'UMP à François Fillon
Le nouveau président du parti, élu avec 98 voix d'avance, œuvre au rassemblement, mardi, pour mettre fin à plus de 24 heures de confusion.
SUCCESSION A L'UMP - Après plus de 24 heures de zizanie, le mot d'ordre est au rassemblement. Jean-François Copé, élu lundi à la présidence de l'UMP aux dépens de François Fillon, a proposé à l'ancien Premier ministre le poste de vice-président du parti, mardi 20 novembre. Selon RTL, ce dernier aurait refusé la proposition.
"Je lui ai laissé un message dès ce matin pour lui proposer, s’il est d’accord, d’être vice-président de l’UMP, ce serait la moindre des choses", a déclaré le député-maire de Meaux dans les couloirs de l'Assemblée nationale, selon des propos filmés par la chaîne LCP.
Un peu plus tôt, Luc Chatel avait émis lui aussi cette hypothèse sur LCI. "Le président a la possibilité de créer d'autres postes au sein de l'état-major et je sais que c'est la volonté de Jean-François Copé de tendre la main à l'équipe de François Fillon, à François Fillon lui-même", avait déclaré l'ancien ministre de l'Education, qui fait partie du "ticket" du patron du principal parti d'opposition. "On peut imaginer des responsabilités de vice-présidence, mais il y a aussi des responsabilités au sein du bureau politique, au sein du conseil national", avait-il ajouté.
"Grotesque", selon Eric Ciotti
Jean-François Copé avait déjà invité lundi soir l'ancien Premier ministre à le "rejoindre", après avoir été finalement élu avec 98 voix d'avance. François Fillon a de son côté pris acte de sa défaite, en soulignant la "fracture à la fois politique et morale" au sein du parti. Il a ajouté qu'il se prononcerait sur son propre avenir "dans les jours qui viennent".
Selon plusieurs de ses proches, François Fillon "ne décrochera pas" de la vie politique. Mais lui proposer de devenir vice-président de l'UMP, titre qui serait créé spécialement pour lui, est une idée "grotesque", selon Eric Ciotti, un de ses soutiens. "Ce n'est pas très sérieux", a-t-il déclaré, ajoutant que cette proposition n'était pas à "la hauteur" de sa stature d'homme d'Etat :
Le député de Paris Bernard Debré a de son côté exhorté Jean-François Copé à faire de Valérie Pécresse, autre filloniste, sa numéro deux.
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