Hollande et Ayrault continuent de chuter dans les sondages

POLITIQUE – Pas d'amélioration en vue pour le duo exécutif. Selon deux études d'opinion publiées lundi 15 octobre, l'une pour Le Nouvel Observateur, l'autre pour Orange-L'Express-France Inter, les cotes de confiance de François Hollande et Jean-Marc Ayrault poursuivent leur chute, entamée dès le mois de juin, un mois après leur arrivée au pouvoir.  

Entre mi-septembre et mi-octobre, la cote de confiance de François Hollande a reculé de neuf points et celle de Jean-Marc Ayrault de cinq, d'après une enquête de LH2 pour Le Nouvel Observateur. Selon cette étude, 40% des personnes interrogées ont "une opinion positive" du président de la République. 52% en ont "une opinion négative" dont 21% "très négative". C'est la première fois que cet institut relève plus d'avis défavorables que favorables. Côté Matignon, les cinq points de chute ne renversent pas encore la tendance. Le Premier ministre conserve davantage d'opinions favorables (45%) que défavorables (43%).

Une politique "pas efficace" pour 69% des sondés

Selon une autre étude faite par BVA pour Orange, L'Express et France Inter, 53% des personnes interrogées ont "une mauvaise" opinion du président François Hollande, qui perd deux points, et 49% de Jean-Marc Ayrault, qui en cède trois. Le solde négatif s'accroît donc pour le chef de l'Etat, atteignant "des profondeurs" que Nicolas Sarkozy "avait mis près d'un an (février 2008) à atteindre", commente l'institut qui a réalisé le sondage. Phénomène nouveau selon l'institut : "un très fort mécontentement" s'observe désormais chez les cadres (56% d'entre eux) et les ouvriers (57%) à l'égard du président de la République.

Par ailleurs, toujours selon ce sondage BVA, 69% des personnes interrogées estiment que la politique suivie n'est pas "pas efficace", dont 34% qui la jugent "pas du tout efficace". De plus, la proportion des personnes considérant que les décisions du gouvernement ne sont "pas justes" augmente de 3 points et atteint 56%. Enfin, seules 27% des sondés estiment que l'UMP ferait "moins bien" si elle était au pouvoir, un tiers qu'elle ferait "ni mieux, ni moins bien".