Homophobie : l'UMP pas si pressée de régler le cas Vanneste
Jean-François Copé, qui avait promis mi-février d'exclure le député nordiste après de nouveaux propos hostiles aux homosexuels, dit désormais "attendre" la démission de l'intéressé.
Contrairement à ce qu'affirme Nicolas Sarkozy dans le magazine gay Têtu du mois d'avril, "le problème" Christian Vanneste n'est toujours pas "réglé", et le député nordiste n'a pas encore été "mis dehors".
Auteur de propos homophobes réitérés à plusieurs reprises, Christian Vanneste devait être exclu de l'UMP, mi-février, après avoir notamment estimé que la déportation des homosexuels durant la seconde guerre mondiale était une "légende". Dénonçant des propos "intolérables", le patron de l'UMP, Jean-François Copé, avait alors promis que le bureau politique du parti allait prononcer, le 22 février, "l'exclusion" du député.
Copé "attend" la démission de Vanneste
Mais un mois plus tard, l'intéressé l'assure au Monde : "Je suis toujours membre de l'UMP, et je n'ai pas été convoqué par les instances dirigeantes pour une demande d'explication. Quant à mes propos, il s'agissait d'une tempête dans un verre d'eau, une scène comique qui n'a eu comme effet que de démontrer la puissance du lobby homosexuel au sein de l'UMP."
Interrogé mercredi 28 mars sur cette contradiction, Jean-François Copé a indiqué "attendre" que Christian Vanneste quitte de lui-même l'UMP. Ce que le député du Nord, bien que privé d'investiture pour les législatives de juin, n'a pas l'intention de faire. Interrogé par FTVi, un membre de la direction de l'UMP, qui avait très vite demandé l'exclusion de Christian Vanneste en février, dit aujourd'hui "ne pas trop comprendre cet attentisme de Jean-François Copé". Il ajoute : "De quoi a-t-on peur ? De la réaction de l'aile droite du parti ? Soyons sérieux, et faisons preuve de courage !"
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