Drones de surveillance à Asnières : une "forme d’introduction de Big Brother" selon la LDH
Le maire d’Asnières, dans les Hauts-de-Seine, a proposé d'équiper des drones de caméras pour compléter son dispositif de vidéo-surveillance, suscitant de vives inquiétudes du côté de la Ligue des droits de l’Homme.
Levez la tête et souriez, vous êtes filmés depuis le ciel... Ce sera peut-être bientôt le cas à Asnières dans les Hauts-de-Seine : son maire Les Républicains, Manuel Aeschlimann, envisage d'équiper des drones de caméras pour compléter son dispositif de vidéo-surveillance.
Pour ces deals à la petite semaine, cela permettrait de créer une sorte d’insécurité. Pour ce type de délinquance là, cela pourrait s’avérer utile
Une soixantaine de caméras sont déjà installées dans les principales rues de sa ville. Efficace, selon Manuel Aeschlimann : "On nous signale parfois certains trafics qui se déplacent de quelques mètres pour échapper à la vidéoprotection de telle place ou tel emplacement. Pour ces deals à la petite semaine, cela permettrait de créer une sorte d’insécurité. Pour ce type de délinquance là, cela pourrait s’avérer utile..."
"Il s’agirait, ajoute l’élu, de la même manière que pour la vidéoprotection classique, d’une vidéosurveillance de voie publique et non d’espace privé : pas de surveillance chez les gens ou dans les jardins."
C’est une idée démesurée, qui touche à une forme d’introduction de Big Brother. Peut-on imaginer des appareils qui nous survolent en permanence, qui nous piste ?
Ainsi, Manuel Aeschlimann assure que comme les caméras statiques, les drones seraient équipés de logiciels pour flouter les zones privées, type jardins.
Rien pour rassurer Michel Tubiana, président d'honneur de la ligue des droits de l'homme. "C’est une idée démesurée, qui touche à une forme d’introduction de Big Brother. Peut-on imaginer des appareils qui nous survolent en permanence, qui nous piste ? Nous sommes dans le délire d’un élu municipal qui a déjà montré qu’il voulait tout contrôler de la vie des citoyens", s’insurge-t-il.
Le maire d’Asnières entend soumettre son projet à l'Etat d'ici la fin septembre, sans se cacher de vouloir susciter un débat à quelques mois de la présidentielle.
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