La technologie au service de la lutte contre les nuisibles
Pour préserver leur paysage de carte postale des nuisibles, certaines régions de bord de mer n'hésitent pas à employer les grands moyens. Sur la Côte d'Azur, ce sont les drones et les détecteurs sismiques qui aident à lutter contre le charançon.
Sur la Côte d'Azur, le drone est devenu le meilleur ami des palmiers. L'appareil pulvérise du sable qui contient un champignon. Ce cocktail est destiné à lutter contre le charançon rouge, qui s'attaque aux palmiers de la région. "Il faut après décollage du drone, 40 secondes pour traiter un palmier. Si on utilise un camion nacelle, il faut deux personnes et sept à huit minutes pour la mise en place, donc en termes de gain de temps, c'est énorme", explique Karine Panchaud, biologiste Vegetech.
Des procédés novateurs
Après l'expérimentation sur 70 palmiers, Nice, dans les Alpes-Maritimes, attend désormais l'autorisation de généraliser ce procédé, car le charançon coûte cher pour la ville, 300 000 euros par an. "Sur nos 6 000 palmiers à peu près, on a perdu près de 14 % des effectifs", explique Jean-Michel Meuriot, expert biologiste de la ville. Cette plante exotique est vite devenue incontournable pour les touristes de la région. "On n’imagine pas la Promenade [des Anglais] sans ses palmiers", confirme un touriste. Toutes les communes de bord de mer en ont planté et cherchent aujourd'hui à les protéger. À Mandelieu (Alpes-Maritimes), les palmiers ont été équipés de détecteurs sismiques. Ils ne repèrent pas les tremblements de terre, mais les vibrations au cœur même de la plante. Traiter précocement les palmiers, c'est un combat collectif pour que l'un des symboles des vacances perdure sur la Côte d'Azur.
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