Elon Musk, le fondateur de Tesla, veut retirer son entreprise de la Bourse
Il a annoncé qu'il menait des discussions avec le fonds souverain saoudien pour financer cette opération, dont il espère qu'elle apportera plus de stabilité au groupe, qui fabrique notamment des voitures électriques.
L'une des entreprises les plus scrutées dans le monde des nouvelles technologies veut se retirer de la Bourse. Dans un post de blog, lundi 13 août, Elon Musk, l'emblématique fondateur et PDG de Tesla, a révélé qu'il menait des discussions avec le fonds souverain saoudien dans ce but, tentant ainsi de dissiper les doutes sur cette opération qu'il avait annoncée inopinément sur Twitter une semaine plus tôt.
Elon Musk assure que "deux tiers" des actionnaires allaient garder leur participation dans l'entreprise, qui fabrique des voitures électriques, et qu'il discutait également avec d'autres investisseurs, dont le fonds public saoudien, qui "a plus que les fonds nécessaires pour effectuer une telle transaction" assure-t-il.
Lundi, le milliardaire qui dirige également SpaceX a expliqué qu'il n'avait, à l'issue d'une réunion avec ce fonds le 31 juillet, "aucun doute qu'un accord avec le fonds souverain saoudien allait se conclure et que ce n'était qu'une question de procédure. C'est pourquoi j'ai parlé de 'financement sécurisé' dans mon annonce du 7 août".
Plus de sérénité pour son entreprise
Ces explications suffiront-elles à dissiper les doutes des investisseurs ? Le titre a fini en légère baisse (0,26%) à Wall Street. La SEC, le gendarme américain de la Bourse, a ouvert une enquête sur la véracité des affirmations d'Elon Musk, qui a insisté, dans un courriel aux salariés, sur le fait que la décision finale sera prise par les actionnaires.
Le milliardaire, qui n'a jamais caché son aversion pour les spéculateurs, explique retirer Tesla de la Bourse pour que l'entreprise puisse travailler dans un environnement serein et moins volatil. Il ne serait ainsi plus obligé de publier chaque trimestre les résultats de son entreprise, de bons chiffres donnant un coup de fouet à l'action, de mauvais l'affectant.
Dans le cas de Tesla, qui n'a jamais dégagé de bénéfice sur une année entière en quinze ans d'existence, les retards de production du Model 3, censé transformer le groupe en un constructeur automobile de masse, sont devenus un boulet boursier, d'autant que la société brûle environ un milliard de dollars (880 millions d'euros) par trimestre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.