Règlement européen sur les marchés numériques : "La régulation est une excellente nouvelle", commente le directeur général de Google France

"C'est un changement important" mais Google "est alignée sur le principe", assure Sébastien Missoffe.
Article rédigé par franceinfo
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Sébastien Missoffe, directeur général de Google France, le 17 juillet 2019. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

"La régulation est une excellente nouvelle", juge samedi 30  septembre sur France Inter Sébastien Missoffe, directeur général de Google France. Le géant du numérique vient de célébrer ses 25 ans d'existence. "Beaucoup de ces textes ont plus de 30 ans et n'étaient absolument pas adaptée aux enjeux d'Internet", estime-t-il. Ainsi, il assure que l'entreprise est "100% alignée" avec cette volonté notamment de l'Union européenne d'encadrer le marché numérique. "La régulation va rendre Internet plus sûr, plus transparent, plus responsable. Ce sont les mêmes règles pour tout le monde et [cela] nous permet d'avancer beaucoup plus vite", se réjouit Sébastien Missoffe.

Le Digital Market Act (DMA) entré en vigueur le 6 septembre 2023. Avec ce règlement sur les marchés numériques l'Union européenne veut "garantir que ces grandes plateformes se comportent équitablement en ligne". Autrement dit, l'UE veut limiter leur domination économique sur le marché. Le directeur général de Google France affirme que cela n'inquiète pas l'entreprise parce que "le sujet de la concurrence n'est pas nouveau" et "il y a en a de plus en plus". Sébastien Missoffe explique qu'aux "États-Unis, 60% des recherches quand on veut acheter quelque chose commencent sur Amazon". Il raconte que sa fille de 13 ans "fait ses recherches de restaurant sur TikTok". Puis, il se défend en soulignant que "les utilisateurs ont le choix et que personne n'est obligé d'utiliser Google".

L'emploi, les droits d'auteur et la désinformation au coeur des préoccupations liées à l'IA

Sébastien Missoffe concède toutefois que "c'est un changement important" mais Google "est alignée sur le principe". Google et les autres entreprises concernées ont jusqu'au 6 mars 2023 pour se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation. "Nous allons faire un plan pour faire en sorte d'être prêts", déclare le directeur de Google France. C'est selon lui, "un des projets qui mobilise le plus les équipe de Google car c'est énormement de travail".

Le 13 juillet dernier, Google a lancé en Europe son robot conversationnel Bard, concurrent de ChatGPT. "Il y a trois responsabilités, trois inquiétudes autour de l'intelligence artificielle", estime Sébastien Missoff. "L'emploi, le sujet des droits d'auteur et celui de la désinformation", poursuit-il. Sur l'emploi, il estime que l'IA, "nous aide, c'est de la productivité mais ça n'écrit pas un article", cela peut aider "pour corriger des fautes d'orthographe", par exemple. Puis le directeur de Google France estime que cela peut aussi créer de l'emploi. "J'étais sur Linkedln, j'ai tapé Data scientist et il y a 20 000" annonces. Sur les droits d'auteurs, "on a fait une annonce hier [vendredi 29 septembre] pour donner la possibilité à chaque site aujourd'hui dans le monde de choisir s'ils veulent ou non que leurs contenus soient utilisés pour venir nourrir ces algorithmes qui travaillent sur l'intelligence artificielle".

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