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L'avion expérimental propulsé à l'énergie solaire 'Solar Impulse' a décollé mercredi au petit matin en Suisse

Son vol, prévu pour durer 25 heures non-stop, constitue la première étape d'une série d'essais qui devra aboutir d'ici trois ans à un vol autour du monde.Solar Impulse, imaginé par l'explorateur suisse, Bertrand Piccard, s'est élancé à une vitesse de 35 kilomètres/heure de la piste de la base militaire de Payerne (ouest de la Suisse).
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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L'avion Solar Impulse a décollé de la base suisse de Payerne avec Andre Borschberg à son bord, le 7 juillet 2010. (AFP PHOTO / POOL/ DOMINIC FAVRE)

Son vol, prévu pour durer 25 heures non-stop, constitue la première étape d'une série d'essais qui devra aboutir d'ici trois ans à un vol autour du monde.

Solar Impulse, imaginé par l'explorateur suisse, Bertrand Piccard, s'est élancé à une vitesse de 35 kilomètres/heure de la piste de la base militaire de Payerne (ouest de la Suisse).

L'engin était piloté par le co-fondateur du projet André Borschberg.

"Les conditions sont vraiment magnifiques ici, je me sens très bien", a confié M. Borschberg à l'AFP par communication radio, alors qu'il survolait le Jura à une altitude de 3.300 mètres.

Comme seule source d'énergie, l'appareil, qui n'a eu besoin que de 90 m pour décoller, a utilisé les quelque 12.000 cellules photo voltaïques recouvrant ses ailes et qui alimentent en énergie les moteurs électriques. Elles permettent aussi de recharger ses batteries lithium-polymère de 400 kg.

Voler sans carburant
"Le but est de voler sans carburant. Le but est de montrer que nous pouvons être beaucoup moins dépendant de l'énergie fossile que ce que l'on pense habituellement", a-t-il ajouté. "Il est clair que c'est quelque chose de complètement différent dans le domaine de l'aviation".

Ce projet permet avant tout de montrer "ce qu'on est capable de faire dans les énergies renouvelables", a assuré M. Piccard, qui affirme que "notre futur dépend de notre capacité à nous adapter rapidement" à ces énergies "vertes".

"Solar Impulse doit démontrer ce que nous pouvons déjà faire aujourd'hui pour utiliser ces énergies", a-t-il souligné.

L'équipe de contrôle au sol doit décider après treize heures de vol si le pilote poursuit sa route de nuit. Cette décision dépendra de la capacité du soleil à recharger les batteries de l'avion durant la journée et de la menace de forts vents en altitude, a expliqué le responsable du contrôle du vol et ancien astronaute Claude Nicollier.

Sept ans de travail, 63 mètres d'envergure et 1600 kilos
"Nous avons confiance dans le fait que cet avion peut le faire", a-t-il dit. Sept ans de travail ont été nécessaires pour mettre au point cet avion qui a des ailes de l'envergure de celles d'un Airbus A340 (63,40 mètres) et un poids plume de 1.600 kilos.

Une première tentative de décollage avait été annulée jeudi une heure avant le départ prévu en raison d'une panne d'un composant électronique qui a depuis été remplacé.

Solar Impulse avait réussi le 7 avril en Suisse son premier vol d'environ une heure et demie, première étape d'une série d'essais.

Dans une prochaine étape, le Solar Impulse doit se lancer avant l'été à partir de Payerne dans un périple de 36 heures non-stop afin de tester la capacité de l'appareil à voler de jour comme de nuit.

D'ici-là, l'équipe de quelque 70 personnes qui a travaillé pendant sept ans sur le projet compte effectuer d'autres essais pour calibrer la machine et finalement construire un deuxième exemplaire qui fera le tour du monde en cinq étapes d'ici 2013, et non plus 2012 comme annoncé précédemment par les organisateurs.

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