Najat Vallaud-Belkacem propose de "rationner internet" en limitant le nombre de "gigas à utiliser quotidiennement"

L'ancienne ministre de l'Education nationale estime que réduire notre exposition aux écrans serait "bénéfique à bien des niveaux", notamment "pour lutter contre les discriminations, le harcèlement, le réchauffement climatique".
Article rédigé par franceinfo
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L'ancienne ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lors d'une réunion contre le projet de loi immigration, le 7 décembre 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"J'ai un problème, vous avez un problème, nous avons un problème", s'emporte Najat Vallaud-Belkacem. Dans une tribune publiée lundi 18 mars dans Le Figaro, l'ancienne ministre de l'Education nationale appelle à repenser "nos rapports aux écrans, et, plus concrètement, à internet." Elle propose que "l'on réfléchisse concrètement aux moyens de rationner internet, par exemple en accordant un nombre limité de gigas à utiliser quotidiennement". 

"Il ne s'agit pas ici pour moi de me lancer dans une énième plainte aux relents rétrogrades", assure-t-elle, demandant si nous avons "besoin de tant d'internet que cela". Najat Vallaud-Belkacem estime que réduire notre exposition aux écrans serait "bénéfique à bien des niveaux", en termes "de développement cognitif, pour la santé, mais aussi pour lutter contre les discriminations, le harcèlement, le réchauffement climatique". Selon elle, limiter notre usage du numérique permettrait de "faire face à l'une des grandes sources de pollution". 

"Si nous savons que nous n'avons que trois gigas à utiliser sur une semaine, nous n'allons sans doute pas les passer à mettre des commentaires haineux ou fabriquer des fakes."

Najat Vallaud-Belkacem

dans "Le Figaro"

"Rationner internet ne fera pas disparaître tous les problèmes", concède l'ex-ministre, "mais la rareté oblige à une certaine sagesse". "Peut-être cesserons-nous de considérer comme 'normal' de passer plusieurs heures sur des sites pornographiques à regarder des vidéos en ultra HD", avance-t-elle.

La secrétaire d'Etat chargée du Numérique, Marina Ferrari, a critiqué la proposition, y voyant "probablement la pire manière d'aborder le débat sur notre rapport aux écrans". "Traiter les risques mérite tellement mieux qu’une approche manichéenne et hors-sol de l’espace numérique dont les usages sont aussi nombreux que les usagers", écrit-elle sur X

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