Les Européens, unis, se dressent contre les Gafam. La France, comme d'autres pays, taxent les géants du numérique, qui paient moins d'impôts grâce à l'optimisation fiscale, ce que dénonce la Commission européenne.
La France fait déjà payer une taxe aux géants du numérique depuis l'an dernier. "La taxe sur les services numériques a rapporté l'an dernier 357 millions d'euros et au moins 400 millions d'euros cette année selon les prévisions de Bercy", rapporte le journaliste Jean-Paul Chapel sur le plateau du 20 Heures, mardi 15 décembre.
Une taxe qui corrige une injustice
La taxe s'applique à Google, Amazon, Facebook et Apple mais aussi au géant japonais de la vente en ligne Rakuten, au site de rencontre Meetic ou encore à Criteo, spécialiste français de la publicité en ligne. "Au total, une vingtaine d'entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse 750 millions d'euros dans le monde, dont 25 millions en France, et qui doivent payer 3 % du chiffre d'affaires réalisé en France justement", ajoute le journaliste. D'autres pays taxent les Gafam. "Le Royaume-Uni, l'Italie, l'Autriche et la Pologne ont désormais un dispositif similaire. C'est une taxe qui corrige partiellement une injustice pointée par la Commission européenne : grâce à l'optimisation fiscale, les géants du numérique ne payent en moyenne effectivement que 9 % d'impôts sur leurs bénéfices contre 23 % pour les autres entreprises". Certains refusent de supporter le coût de cette taxe : "Amazon et Apple l'ont déjà répercutée en augmentant les tarifs et les commissions facturés à leurs fournisseurs français", conclut Jean-Paul Chapel.
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