L'Union européenne ouvre une nouvelle enquête contre Facebook et Instagram, accusés de développer des comportements addictifs chez les enfants

L'Union européenne accuse également les réseaux sociaux du groupe Meta de ne pas suffisamment protéger les mineurs contre les "contenus inappropriés".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les logos de Facebook et Instagram, deux réseaux sociaux du groupe Meta (photo d'illustration). (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)

Nouvel assaut européen contre les effets négatifs des réseaux sociaux. La Commission européenne a ouvert une enquête visant les réseaux sociaux Facebook et Instagram, jeudi 16 mai. Les deux plateformes du groupe Meta sont soupçonnées de développer des comportements addictifs chez les enfants et de manquer aux obligations de vérification de l'âge.

Bruxelles s'inquiète en particulier "des risques causés par la conception des interfaces de Facebook et d'Instagram, qui peuvent exploiter les faiblesses et l'inexpérience des mineurs et provoquer un comportement addictif". Elle considère aussi comme insuffisants les efforts pour "empêcher l'accès des mineurs à des contenus inappropriés, notamment les outils de vérification de l'âge utilisés par Meta".

"Nous ne sommes pas convaincus que Meta ait fait suffisamment pour atténuer les risques pour la santé physique et mentale des jeunes Européens sur ses plateformes" conformément aux obligations du règlement européen sur les services numériques (DSA), a déclaré le commissaire européen Thierry Breton, cité dans un communiqué.

Déjà six enquêtes ouvertes contre des grandes plateformes

Il s'agit de la sixième enquête formelle lancée par la Commission dans le cadre du DSA, entré en application l'an dernier pour lutter contre les contenus illégaux en ligne, et qui visent déjà TikTok, AliExpress et X (anciennement Twitter). C'est également la deuxième visant Meta.

L'ouverture d'une enquête "ne préjuge pas de son issue", souligne la Commission. La procédure va permettre à l'exécutif européen de continuer à accumuler des preuves et de faire pression sur Meta pour obtenir des améliorations. Les contrevenants s'exposent à des amendes pouvant atteindre jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires annuel mondial, voire à une interdiction d'opérer en Europe en cas de violations graves et répétées.

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