Vidéo "J'étais à des années lumières de me douter du contenu que Marie pouvait recevoir" : le combat d'une mère contre TikTok après le suicide de sa fille

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Deux ans après le suicide de Marie, en 2021, sa famille a décidé de déposer plainte contre TikTok pour "provocation au suicide", "non-assistance à personne en péril" et "propagande ou publicité des moyens de se donner la mort".
Le combat d'une mère contre TikTok après le suicide de sa fille Deux ans après le suicide de Marie, en 2021, sa famille a décidé de déposer plainte contre TikTok pour "provocation au suicide", "non-assistance à personne en péril" et "propagande ou publicité des moyens de se donner la mort". (franceinfo)
Article rédigé par Antonin Bodiguel
France Télévisions
Trois ans après le suicide de Marie, en 2021, sa famille a décidé de déposer plainte contre TikTok pour "provocation au suicide", "non-assistance à personne en péril" et "propagande ou publicité des moyens de se donner la mort".

Une mère en mission contre TikTok. Stéphanie a perdu sa fille Marie, 15 ans, qui s'est suicidée en septembre 2021. Cette adolescente, passionnée de théâtre et de chant, était une utilisatrice régulière de TikTok, initialement séduite par ses vidéos créatives et musicales. Mais derrière cette façade ludique se cachait une réalité bien plus sombre, selon sa mère, Stéphanie. "Après le départ de Marie, j'ai trouvé beaucoup de vidéos, de chansons qui parlaient de suicide et dépression. J'étais à des années-lumière de me douter du contenu que Marie pouvait recevoir", confie sa mère, près de trois ans après sa disparition. 

Laure Boutron-Marmion, avocate de la famille, a été frappée par la vitesse à laquelle ces vidéos ciblent les utilisateurs. "Ces contenus n'ont rien de caché. Ils arrivent sur le téléphone des jeunes entre 30 secondes et deux minutes ", explique-t-elle. Elle a déposé un recours inédit contre le réseau social chinois au tribunal civil de Créteil, le 4 novembre 2024. Pour Laure Boutron-Marmion, le cas de Marie est loin d'être isolé. Elle l'a constaté à la création d'Algos Victima, un collectif destiné à accompagner les familles et à sensibiliser l'opinion publique sur les risques des réseaux sociaux.

Celle qui est la première à avoir assigné en justice TikTok, plaide pour la déculpabilisation des parents au profit d'un engagement fort de l'État, mais aussi des géants du numérique. "Les parents ne peuvent pas tout et n'en peuvent plus parce qu'aujourd'hui ce sont des querelles incessantes avec leurs enfants, conclut-elle, j'ai créé Algos Victima parce que je sentais dans le discours des parents beaucoup de culpabilité de ne pas avoir et de ne pas voir pu faire quelque chose à temps".

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