#TSV : "Tout sauf Valls", le hashtag des irréductibles pro-Hollande sur Twitter

Ils ne décolèrent pas. Les derniers soutiens de François Hollande en veulent terriblement à Manuel Valls et n'hésitent pas à le faire savoir sur Twitter. Alors que le Premier ministre a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle dans son fief d'Evry (Essonne), lundi 5 décembre en fin de journée, une petite communauté d'irréductibles militants hollandais font part de leur désarroi sur le réseau social avec un nouveau hashtag : #TSV, pour "Tout sauf Valls".

"Judas", "traître", "Brutus"

Depuis le renoncement du chef de l'Etat, annoncé jeudi lors d'une allocution télévisée, ces pro-Hollande sont désemparés. Et c'est sur Manuel Valls que leur colère se concentre. Dans les dizaines de messages postés par leurs soins, le Premier ministre est tour à tour qualifié de "Judas", de "Brutus" ou encore accusé d'être un "traître" qui a "harcelé" François Hollande pour qu'il ne se représente pas. Un article du JDD est d'ailleurs venu alimenter leur rancœur puisque l'hebdomadaire raconte comment le Premier ministre a "usé et abusé de la pression psychologique sur le Président" en lui demandant tous les jours s'il était candidat. 

Le harcèlement , l'opportunisme effrayant de @manuelvalls Et vous voudriez qu'on vote pour lui !!! NON #TSV !!! https://t.co/TalLCa3qv9

— Gaby31 (@Gabyoc31) 5 décembre 2016

Contacté par franceinfo, Gaby31, qui souhaite rester anonyme, est hors de lui. "Cela fait plusieurs mois que j'ai compris que Valls faisait un vrai travail de sape contre François Hollande, s'énerve-t-il. Il se moque de l'intérêt du pays et s'est moqué de nous en répétant avec beaucoup de duplicité pendant quatre ans qu'il était loyal."

Je ferai tout à mon niveau pour faire battre Manuel Valls et je voterai Macron

Comme lui, d'autres menacent de ne jamais voter pour Manuel Valls. Si l'on en croit ces tweets, le rassemblement à gauche s'annonce compliqué.  

@jfkbismuth @manuelvalls Je ne pourrais jamais voter pour un ex premier ministre qui poignarde le responsable de l'état dans le dos Brutus!

— @morgane80 (@lumiachat) 5 décembre 2016

- Bonne Nuit - #TSV pic.twitter.com/s6N6KuywnU

— JADE RÉPUBLICAINE (@JadeJoPS) 5 décembre 2016

Un compte Twitter dédié aux attaques contre le Premier ministre a même été créé. Intitulé "Manuel Valse", il est accompagné de cette bio : "Il était une fois Manual, un 1er ministre déloyal... Rassemblement contre Manuel... #BrutusDeMatignon". 

Manual est en route, tout droit dans le mur ...
Tout se paie dans la vie !#Valls #valls2017 #TSV pic.twitter.com/unzjK23Gi8

— Manual Valse (@Manual_Valls) 5 décembre 2016

Des élus ou ministres pas très fans de Valls

Ces militants ne sont pas les seuls à être frileux vis-à-vis d'une candidature du Premier ministre. C'est aussi le cas d'élus et de membres du gouvernement, comme le très hollandais Stéphane Le Foll. Le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement s'est bien gardé, lundi sur franceinfo, d'apporter son soutien à Manuel Valls. "J'ai dit que je prendrais du temps et du recul (…). Je ne suis pas là pour annoncer un soutien, mais pour voir ce qui nous fera gagner", a-t-il déclaré.

#PrimaireGauche Le porte-parole du gouvernement veut se donner "un peu de recul", refuse de dire s'il soutiendra le vainqueur pic.twitter.com/PoTCN9sQvA

— franceinfo (@franceinfo) 5 décembre 2016

Christophe Pierrel, ancien chef de cabinet adjoint de François Hollande, a quant à lui confié au Lab qu'il défendait une candidature alternative, celle d'un hollandais, citant Stéphane Le Foll, Najat Vallaud-Belkacem et Marisol Touraine. A tous ces opposants, Manuel Valls va devoir donner des gages s'il souhaite rassembler à gauche.