Cyberattaque : les résultats de l'opération internationale contre des logiciels malveillants sont "à la hauteur des attentes" de l'Office anti-cybercriminalité

L'opération internationale a permis d'arrêter quatre personnes et de démanteler une centaine de serveurs.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une armoire de serveurs avec des lumières clignotantes et des câbles est exposée au bureau de la police criminelle du Land de Basse-Saxe, 30 avril 2024. (JULIAN STRATENSCHULTE / AFP)

"C'est une affaire qui a nécessité une coopération incroyable dont les résultats sont à la hauteur de nos attentes", a affirmé jeudi 30 mai sur franceinfo la commissaire Cécile Augeraud, cheffe adjointe de l'Office anti-cybercriminalité (Ofac) au ministère de l'Intérieur, alors qu'Europol a annoncé que quatre personnes ont été arrêtées et plus de 100 serveurs mis hors ligne lors de "la plus grande opération jamais réalisée" contre des logiciels malveillants jouant un rôle majeur dans le déploiement de rançongiciels.

L'opération "est le fruit d'une coopération internationale très importante", souligne Cécile Augeraud. "Six pays" ont été impliqués, avec Europol, agence européenne de police criminelle, Eurojust, unité de coopération judiciaire de l'Union européenne, ainsi que "trois services" en France "coordonnés par l'Ofac". Elle pointe une "opération très rare", car "dans une même affaire, on va traiter toute une série d'attaquants malveillants qui vont nous permettre de les mettre hors d'état de nuire". La commissaire rappelle qu'en France, les attaques ont fait "des centaines de victimes".

"Des semaines de travail"

"Les cybercriminels n'ont pas de frontières", explique la cheffe adjointe de l'Ofac. "Les enquêteurs qui luttent contre la cybercriminalité n'en ont pas non plus. On est obligés de travailler tous les uns avec les autres." Ce sont "des semaines de travail en France et à l'étranger" qui ont permis de mener à bien cette opération.

Cécile Augeraud admet que "les cyberattaquants sont capables de reformer leur infrastructure d'attaque". Mais dans cette affaire, "ce n'est pas une infrastructure, mais de multiples infrastructures qui sont tombées. C'est là que se situe la force de ce dossier". Tous les pays qui ont collaboré "ont pu mettre hors d'état de nuire de nombreux cyberattaquants dont on rappelle que les victimes sont des sociétés privées, des particuliers, des administrations publiques, et notamment des hôpitaux". Dans cette opération mondiale "on n'a pas interpellé de cybercriminels en France", précise la commissaire. Mais elle alerte que "des cybercriminels, il y en a bien sûr en France comme dans de très nombreux pays".

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