Difficulté d'Atos : "Quand j'ai l'ai quitté, il était leader dans beaucoup de domaines", se défend Thierry Breton, son ancien patron
"Quand j'ai quitté" Atos, le groupe "était leader dans beaucoup de domaines : cybersécurité, supercalculateur, cloud", se défend dimanche 24 mars sur France Inter et franceinfo TV Thierry Breton, ancien patron entre 2008 et 2019 du groupe informatique français, aujourd'hui en grande difficulté. Atos est aujourd'hui très endettée, fragilisée par l'arrêt des négociations avec Airbus mardi dernier à qui elle voulait revendre une partie de ses activités.
Le commissaire européen au Marché intérieur est aujourd'hui critiqué pour sa gestion et le rachat jugé "trop cher" de Syntel en 2018. "Quand j'ai quitté l'entreprise, il y avait un endettement nul, donc on ne peut pas dire que c'est les acquisitions qui ont créé quoi que ce soit", rétorque-t-il. Il y a eu sous sa direction quatre acquisitions en dix ans pour "cinq milliards d'euros, toutes autofinancées", alors que "dans le même temps Capgémini a fait cinq acquisitions en intégrant 100 000 personnes supplémentaires" se défend le commissaire européen. Il rappelle aussi que la notation de crédit de l'entreprise "était BBB+, alors qu'elle n'était que BBB pour Capgémini".
Un rôle essentiel à jouer dans la sécurisation des JO
Il explique les difficultés actuelles à "des choix qui ont été faits", "deux ans après mon départ", mentionnant "une tentative d'OPA sur un très grand groupe, qui a enclenché une désescalade boursière". Thierry Breton n'a "pas de commentaire à faire" sur une éventuelle nationalisation de cette entreprise qui aura un rôle à jouer dans la sécurisation des Jeux olympiques. "Il y avait, lorsque je l'ai quittée, des compétences exceptionnelles, je crois qu'elles sont encore là. Il y a des femmes et des hommes formidables qui continuent à se battre, donc c'est une entreprise dont j'espère qu'on saura la sortir de la situation dans laquelle elle est aujourd'hui", conclut-il.
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