The Mask/Careto : un virus de cyber-espionnage découvert
On l'appelle The Mask ou Careto. Ce virus informatique de cyber-espionnage sévirait
depuis 2007 et jusqu'ici personne ne l'avait détecté, avant les chercheurs de l'entreprise de sécurité Kaspersky Lab. Un virus quasi invisible
donc et qui depuis sept ans se serait immiscé dans les données personnelles de 380
victimes de 31 pays, dont les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et la Chine.
"Pour les
victimes, une infection par Careto peut être catastrophique", assure l'entreprise de
sécurité dans un communiqué. "Careto intercepte tous les canaux de
communication et recueille les informations les plus essentielles de l'appareil
de la victime. Le détecter est extrêmement difficile en raison des capacités de
discrétion de ce logiciel furtif, de ses fonctionnalités intégrées et de ses
modules additionnels de cyber-espionnage",
explique-t-elle.
Ainsi, "The Mask/Careto" permet aux pirates informatiques de
voler certaines informations d'un ordinateur, téléphone portable, ou
encore d'une tablette, de savoir quels sites Internet ont été visités par leur utilisateur,
de repérer ce qui a été frappé sur un clavier ou encore d'intercepter des conversations
via Skype.
Un Etat à l'origine du virus ?...
Mais qui peut bien être le
concepteur de ce logiciel malveillant ultraperfectionné ? Ce qui est sûr, c'est
qu'il est trop sécurisé pour venir de cyber-criminels traditionnels, estiment
les experts de Kaspersky Lab, qui affirment avoir "plusieurs raisons de croire
qu'il s'agit d'une campagne sponsorisée par un Etat".
Outre ses capacités d'espion,
que seuls des professionnels auraient pu mettre au point, les doutes des experts reposent aussi sur la
langue utilisée pour sa conception, l'espagnol vraisemblablement, alors que les
cyber-attaques connues jusqu'ici sont surtout accompagnées de commentaires en
chinois, et très rarement en espagnol, en français ou en allemand.
The Mask/Careto choisit également ses cibles et pas n'importe lesquelles. Dans sa ligne de
mire apparemment, des gouvernements et missions diplomatiques, des entreprises dans le
domaine de l'énergie notamment et des militants politiques. Selon les experts,
le logiciel espion aurait pu permettre à ses concepteurs de dérober des documents
sensibles.
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