Seine-et-Marne : "Je veux aider les parents", dit le maire de Seine-Port, après le vote d'une charte qui "interdit" l'usage du portable devant les écoles et les commerces

Le maire de Seine-Port précise qu'il y a "quatre endroits dans l'espace public où nous avons restreint l'usage du smartphone, qui nous semblent répondre à des enjeux de vie sociale et de sécurité pour les enfants".
Article rédigé par franceinfo
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Le maire LR de Seine-Port (Seine-et-Marne) va restreindre l'usage du smartphone dans plusieurs lieux publics de sa ville, notamment devant les écoles. Image d'illustration. (THOMAS SAMSON / MAXPPP)

"Je veux simplement les aider", dit dimanche 4 février sur franceinfo Vincent Paul-Petit, maire (LR) de Seine-Port (Seine-et-Marne), après que ses administrés ont voté lors d'un référendum samedi 3 février en faveur d'une charte qui limitera l'usage des écrans dans cette commune proche de Melun. Les habitants ont dit oui à 54% à la proposition de l'élu.

"C'est une véritable addiction généralisée à laquelle on a à faire face", justifie Vincent Paul-Petit. "Penser qu'un adolescent passe en moyenne 8 heures par jour derrière les écrans, c'est considérable", estime l'élu, qui avance que dans ce temps d'écran, "il y a quelques dizaines de minutes consacrées à des sujets éducatifs ou d'intérêt pour son éducation, tout le reste ce sont des jeux, des réseaux sociaux, des messages sans intérêt qui lui encombrent l'esprit et qui l'empêchent de se concentrer sur l'essentiel de sa vie".

Quatre espaces publics où l'usage du smartphone est restreint

Le maire de Seine-Port précise qu'il y a "quatre endroits dans l'espace public où nous avons restreint l'usage du smartphone, qui nous semblent répondre à des enjeux de vie sociale et de sécurité pour les enfants : devant les écoles, les parents d'élèves doivent se parler et les enfants doivent voir les enfants se parler entre eux, ça me paraît essentiel". "Dans un parc public, quand on est trois sur un banc et que chacun est fixé à son écran", poursuit l'élu. "Quand on est dans la rue à demander son chemin, au lieu de demander à un autre passant où se trouve la boulangerie, la mairie, ou un service public, et qu'on est sur son GPS au risque de tomber", énumère Vincent Paul-Petit.

Le maire dit entendre les critiques formulées par ceux qui diraient "de quoi se mêle le maire, de ma vie personnelle, privée, intime parfois même? C'est vrai que c'est une difficulté parce que cet outil extraordinaire qu'est le smartphone est aussi tellement intrusif, tellement au coeur de notre propre vie, comme le prolongement de notre bras, qu'il est bien difficile de s'en séparer", reconnaît-t-il. Vincent Paul-Petit rappelle que "la loi ne permet pas de prévoir des sanctions" en cas de non respect de cette charte.

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