NFT : le premier SMS de l'histoire vendu 107 000 euros aux enchères
Le premier SMS de l'histoire a été reçu le 3 novembre 1992 par Richard Jarvis, collaborateur de Vodafone. L'expéditeur souhaitait à son destinataire un "joyeux Noël".
Le premier SMS de l'histoire, transmis par l'opérateur Vodafone le 3 décembre 1992, a été vendu aux enchères mardi sous forme de NFT pour 107 000 euros, lors d'une vente organisée par la maison Aguttes en France. L'acheteur, dont l'identité n'est pas connue, est canadien et travaille dans le secteur des nouvelles technologies. Il est désormais le propriétaire exclusif d'une réplique numérique et unique du protocole de communication original qui a transmis ce SMS.
Reçu à l'époque par Richard Jarvis, collaborateur de Vodafone, le SMS est composé de 15 caractères pour dire "Merry Christmas" ("Joyeux Noël" en français). L'opérateur Vodafone avait expliqué au préalable qu'il reverserait le produit de la vente au HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, soit 107 000 euros moins les honoraires de la société de vente.
Les NFT, la nouvelle poule aux oeufs d'or ?
Le "Non-Fungible Token" (NFT), soit en français un "jeton non fongible", est un nouveau type d'actif numérique, à l'instar des cryptomonnaies comme le Bitcoin, qui utilise la technologie de la chaîne de blocs (blockchain), un répertoire d'authentification partagé entre une multitude d'individus. Un NFT est unique et ne peut pas être échangé contre un équivalent. L'opérateur Vodafone avait assuré qu'il comptait reverser le produit de la vente au HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Quasi inconnus il y a encore un an, les NFT représentent pour certains la nouvelle poule aux oeufs d'or du marché de l'art contemporain et sont devenus en quelques mois des incontournables des maisons d'enchères, atteignant des prix de plusieurs millions de dollars, le record revenant à une oeuvre entièrement numérique de l'artiste américain Beeple avec 69,3 millions en mars chez Christie's. Ces NFT sont néanmoins très critiqués en raison de leur désastreux poids carbone, comme l'explique le New York Times, dans un article repéré par Courrier international.
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