Cet article date de plus de treize ans.

Un député UMP souhaite que l'Hadopi surveille les réseaux sociaux car ils sont détournés en "outils de propagandes"

C'est ce que rapporte le site Numerama. "Certains groupuscules" crééent "des pages qui peuvent être lues par des jeunes facilement manipulables", écrit le député Bruno Bourg-Broc dans une question écrite au gouvernement, a remarqué PC Inpact.
Article rédigé par Louis San
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le député UMP de la Marne, Bruno Bourg-Broc. (DR)

C'est ce que rapporte le site Numerama. "Certains groupuscules" crééent "des pages qui peuvent être lues par des jeunes facilement manipulables", écrit le député Bruno Bourg-Broc dans une question écrite au gouvernement, a remarqué PC Inpact.

Les réseaux sociaux constitueraient donc une menace pour la démocratie, selon l'élu UMP. D'ailleurs "la police reçoit de plus en plus de plaintes en rapports avec ces réseaux sociaux", argue-t-il. Pis, Bruno Bourg-Broc estime que ces derniers "détruisent la vie de certaines personnes, qui peuvent inciter à la violence, et à certains 'conflits' qui se finissent parfois dans la rue".

Par conséquent, il souhaite connaître la position du gouvernement "sur ces évolutions mais également les actions envisagées pour lutter contre ces dérives avant qu'elles ne se généralisent, et savoir si ce rôle de surveillance et de prévention peut être attribué à l'agence Hadopi", écrit-il.

Twitter et Facebook vont défendre la liberté d'expression... même celle des émeutiers
L'élu de la Marne s'inquiète du rôle joué par les réseaux sociaux dans les émeutes anglaises. Une inquiétude qui a gagné le gouvernement britannique qui devait d'ailleurs réunir jeudi des responsables de Facebook, Twitter et Blackberry afin de discuter de "l'amélioration des capacités technologiques et légales de la police à l'avenir". Facebook et Twitter ont déjà répondu, en partie, à la question. Ils vont s'engager à défendre la liberté d'expression des émeutiers en ligne et à lutter contre toute tentative de contrôle de la part du gouvernement, rapporte le magazine Time.

L'Hadopi, chargée de la prévention du piratage et de la promotion de l'offre légale de téléchargement, pourrait-elle devenir un organe de surveillance générale du web ? Nul ne le sait. Quoiqu'il en soit, cette demande d'élargissement du périmètre d'action de l'Hadopi est une première.

Bruno Bourg-Broc s'est déjà penché sur des questions liées à Internet. Par exemple, il avait soulevé le fait que l'Hadopi ne s'intéressait qu'aux réseaux de peer-to-peer, sans se préoccuper du streaming et du téléchargement direct, rappelle Numerama.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.