Une photo colorisée d'une adolescente tuée à Auschwitz émeut les internautes
Une artiste brésilienne a colorisé cette photo d'une détenue polonaise de 14 ans, datée de 1943.
Czesława Kwoka, 14 ans, est morte le 12 mars 1943 dans le camp d'extermination nazi d'Auschwitz, en Pologne. Soixante-quinze ans plus tard, lundi 12 mars, le Mémorial d'Auschwitz a publié sur son compte Twitter une photo de l'adolescente polonaise colorisée par une artiste brésilienne, Marina Amaral. Le cliché, sur lequel elle porte la tenue à rayures des prisonniers flanquée d'un triangle rouge, signe des prisonniers politiques, a été massivement partagé sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes se disant bouleversés par le regard de la jeune fille.
Marina Amaral (@marinamaral2) a Brazilian artist, an expert in colorization of b&w pictures, created a colorized version of the registration image of Czesława Kwoka. 4/4 pic.twitter.com/Dp18k30HZm
— Auschwitz Memorial (@AuschwitzMuseum) March 12, 2018
"C'est très difficile (émotionnellement) de fixer cette photo pendant autant de minutes/heures pour être sûre de n'avoir manqué aucun détail. Mais je continuerai de faire cela, je crois fermement au pouvoir que revêt le fait de voir des visages comme celui de Czesława en couleurs", a expliqué Marina Amaral dans un tweet.
Selon le Mémorial d'Auschwitz, l'homme qui a photographié Czesława Kwoka ce jour-là est un survivant du camp. Il assure que l'adolescente avait été battue par un garde quelques instants avant, ce qui explique le sang sur sa lèvre inférieure. "Czesława était considérée comme une prisonnière politique car elle vivait à Zamosc. Elle est restée dans le camp seulement trois mois avant d’être tuée, moins d’un mois après sa mère, Katarzyna Kwoka, qui a connu le même sort", poursuit Marina Amaral. Au total, 1,1 million de personnes (dont 90% étaient juives) sont mortes dans ce camp.
Czeslawa was considered a political prisoner for living in Zamosc. She stayed in the camp for only three months before she was murdered - less than a month after her mother, Katarzyna Kwoka, who had the same fate. https://t.co/aIXYGhB8dE
— Marina Amaral (@marinamaral2) March 13, 2018
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