Interview avec Christian Spitz, pédiatre

Bonsoir Christian Spitz, merci d'être avec nous. Vous êtes pédiatre. Vous avez animé pendant des années une émission consacrée aux premières amours et à la sexualité des ados. On a entendu ces parents stressés à l'idée de voir leur enfant tomber amoureux, fricoter avec un garçon, une fille. Comment gérer cette petite angoisse et quelle est la bonne attitude, si tant est qu'il y en ait une.

Christian Spitz: Pour rassurer les parents, il faut leur dire que les premiers flirts précèdent en général, de un an et demi à deux ans, les premiers rapports sexuels. C'est une nécessité de découvrir l'autre de cette manière, et surtout il ne faut pas montrer d'inquiétude. Peut-être, mettre des limites dans les sorties, et ne pas leur permettre de rentrer à 6 heures du matin.

Julian Bugier : On sait que pour beaucoup, aborder ces questions n'est pas toujours facile. Quels conseils donnez-vous aux parents que vous recevez.

Christian Spitz : Etre attentif, mais pas intrusif. Etre là pour répondre aux questions, leur proposer une visite chez le médecin, car pour les adolescents, c'est essentiel, mais ne pas aborder la sexualité de façon libre, ou quand on l'aborde, c'est avec les mots du dictionnaire simple, avec les vrais mots.

Julian Bugier: Vous suivez ces questions depuis plus de 30 ans. On entend parfois que la génération actuelle serait pervertie par la télé-réalité; l'amour et le rapport a la sexualité auraient changé. Est-ce vrai? Dans la majorité des cas, cela n'a absolument pas changé. Le cerveau humain n'évolue pas à cette rapidité. A chaque génération, on discrédité la jéuné génération dé cette façon. Non, il n'y a pas plus de danger maintenant qu'avant. Ils ont a apprendre a maîtriser les dangers. comme il y avait d'autres dangers auparavant.

Julian Bugier : Merci docteur pour cette éclairage.