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Italie. Berlusconi veut rester en politique pour réformer la justice

Le Cavaliere a été condamné vendredi pour fraude fiscale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Silvio Berlusconi à Rome, le 16 février 2011. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

EUROPE - "Je me sens obligé de rester sur la scène (politique) pour réformer la planète justice". Silvio Berlusconi ne se retirera finalement pas de la vie politique : il l'a déclaré au micro des journalistes de l'une de ses chaînes de télévision, la Cinq au lendemain de sa condamnation à une peine de prison pour fraude fiscale.

Mercredi, l'ex-chef du gouvernement italien, 76 ans, avait annoncé solennellement qu'il renonçait à présenter sa candidature au poste de chef du gouvernement, lors des législatives prévues au printemps 2013. Il n'avait toutefois pas déclaré qu'il renonçait à toute activité politique. "Je demeure aux côtés des plus jeunes qui doivent jouer et marquer des buts", avait-il dit.

"Je suis un très bon père", rétorque Berlusconi

Deux jours plus tard, il était condamné à une peine de quatre ans de prison pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Une peine réduite de facto à un an grâce à une amnistie. Il lui est aussi interdit d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans. Ces peines ne sont toutefois pas exécutoires tant qu'un jugement définitif, après appel et arrêt de la Cour de Cassation, n'aura pas été prononcé. Il est probable que le Cavaliere fasse appel.

"Ce qui m'est reproché est de la pure science-fiction", a estimé Berlusconi samedi. L'ancien président du Conseil s'est insurgé aussi contre les motivations retenues par les magistrats, qui y parlent notamment de sa "capacité particulière à commettre des délits". "C'est la partie la plus incroyable des motivations. Je ne suis pas d'un âge très vert. Je pense avoir démontré que j'étais un bon entrepreneur, qui est arrivé à avoir 56 000 collaborateurs", a-t-il plaidé. Il a poursuivi : "J'ai été président du Conseil pendant presque dix ans, je suis le seul personnage de la politique mondiale à avoir présidé trois fois le G8. Je suis un très bon père de cinq enfants et très bon grand-père de six petits-enfants. Et puis j'ai un casier judiciaire vierge. C'est incroyable ce que les juges affirment".

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