"J'ai envie de te faire une Baupin" : l'élue Aurore Bergé témoigne sur le sexisme en politique
En pleine affaire Denis Baupin, l'élue Les Républicains a livré une anecdote édifiante, après un conseil d'agglomération.
"J'étais en conseil d'agglomération à Saint-Quentin-en-Yvelines. J'échange de manière naturelle avec certains de mes collègues et je suis accueillie par un : 'Quand je te vois Aurore, j'ai envie de te faire une Baupin'." Au micro de France 2, l'élue LR Aurore Bergé revient sur les propos sexistes dont elle a été victime, lundi 9 mai, lors d'un conseil local. "Et puis un autre collègue, ne voulant pas être avare de bons mots, surenchérit avec un jeu de mots sur mon nom de famille : 'Quand je te vois Aurore, j'ai le bâton de Berger".
Voici un extrait de l'entretien diffusé au journal de 20 heures, mardi.
"Ceux qui tiennent ces propos sont en cause, pas moi"
"Le premier réflexe, c'est que j'ai mis mes bras comme ça (elle mime), comme si c'était moi qui étais en tort ou en cause", poursuit Aurore Bergé. "Mais ceux qui sont en cause, c'est ceux qui tiennent ce genre de propos. Ce n'est pas moi ni les femmes qui ont dénoncé les agissements de Denis Baupin".
Les révélations de France Inter et Mediapart sur Denis Baupin libèrent la parole de nombreuses élues et femmes politiques, victimes de sexisme ou de harcèlement. Sur Twitter, l'élue a posté quelques tweets pour évoquer les messages de soutien qui lui avaient été adressés.
Étonnée et infiniment reconnaissante devant l'ampleur des messages reçus. Devant la bienveillance dont vous faites preuve.
— Aurore Bergé (@auroreberge) 10 mai 2016
Émue par les témoignages reçus ici, sur facebook ou par mail. Il y a des femmes, trop de femmes encore, qui ne peuvent pas parler.
— Aurore Bergé (@auroreberge) 10 mai 2016
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