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Paralympiques 2022 : "C'est mieux pour tout le monde", estime Benjamin Daviet, porte-drapeau de l'équipe de France, après l'exclusion des Russes et Biélorusses

Marie Bochet, porte-drapeau des Paralympiques 2018, et Benjamin Daviet, celui de 2022, ont réagi à la décision du Comité international paralympique d'exclure des Jeux les athlètes russes et biélorusses.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
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Le drapeau du comité paralympique russe au village olympiques des athlètes à Pékin. (MAXPPP)

Le Comité international paralympique a décidé, jeudi 3 mars, d'exclure les athlètes paralympiques des délégations russes et biélorusses pour les Jeux de Pékin, dont les épreuves commencent samedi. Le porte-drapeau français et triple médaillé d'or paralympique, Benjamin Daviet, ainsi que la porte-drapeau des Jeux de Pyeongchang en 2018, Marie Bochet, ont dévoilé leurs sentiments, un peu différents, à Guillaume Papin, envoyé spécial de France tv sport à Pékin.

Une décision "compliquée"

La skieuse et octuple championne paralympique avance une position de compassion après une "décision très dure", assurant qu'elle "n'aimerait pas être à la place des athlètes russes aujourd'hui". Face à une "situation très compliquée" pour "les athlètes concernés ainsi que pour les autres athlètes", elle estime que "ces athlètes russes sont des athlètes avant d'être des Russes, et nous on skie avec eux depuis le début de la saison".

Tendance un peu différente pour Benjamin Daviet qui "respecte le choix pris par le Comité paralympique" et assure que cela est "mieux pour tout le monde". "On est là pour pratiquer notre sport, pour représenter notre pays, que ça se passe dans les meilleures conditions. Les Jeux sont aussi là pour porter un message de paix et je pense que ça aurait été compliqué de faire des compétitions avec ces deux nations qui sont en conflit", estime le porte drapeau tricolore.

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Quand l'extra-sportif perturbe les Jeux

Cette décision va permettre, selon lui, de retrouver une certaine sérénité à l'approche des premières épreuves : "L'important est que la décision a été prise, que les athlètes peuvent retourner à leurs compétitions, que les courses se déroulent bien dans un climat de fair-play et avec une bonne ambiance."

Mais Marie Bochet regrette que le contexte extra-sportif vienne perturber la préparation de ces Jeux : "Ça faisait beaucoup parler avant la décision et maintenant ça fait encore plus parler. Pour nous, ça fait une actualité sur laquelle on nous interroge alors qu'on est ici pour être concentrés sur le sport et nos performances". Alors que les athlètes russes étaient déjà présents à Yanqing, la skieuse française n'a "pas spécialement" ressenti de tensions "sur le site de l'alpin".

Marie Bochet : la reine des neiges

Une concurrence remodelée

Cette décision change aussi le visage de la concurrence. Marie Bochet évoque la Russe Varvara Voronchikhina, avec qui elle "s'est bien tiré la bourre depuis le début de la saison". Elle parle de l'importance d'avoir "des athlètes avec qui on est stimulés et c'est vrai qu'elle me pousse dans mes retranchements en course. Le fait qu'elle ne soit pas là, c'est aussi un changement de concurrence, même s'il reste du monde derrière."

Pour son compatriote, cela ne change rien, car ses "objectifs restent les mêmes" : il est à Pékin "pour performer, montrer notre potentiel au plus haut niveau pour amener un maximum de médailles." Place au sport.

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