Paralympiques 2024 : Alexis Hanquinquant, Souhad Ghazouani, Timothée Adolphe, Marie Patouillet... Les dix athlètes tricolores à suivre

Figures du parasport français, parfois déjà médaillé(e)s, ils ambitionnent l'or à Paris, du 28 août au 8 septembre.
Article rédigé par Clément Mariotti Pons, Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Alexis Hanquinquant, Souhad Ghazouani, Timothée Adolphe et Marie Patouillet. (AFP)

Après avoir vibré devant les performances de Léon Marchand, Pauline Ferrand-Prévot ou Teddy Riner, le "match retour" des Jeux s'apprête à débuter à Paris. Du mercredi 28 août au dimanche 8 septembre, les para-athlètes tricolores seront sur tous les terrains pour tenter de décrocher un maximum de médailles.

Parmi eux, certain(e)s arrivent à Paris avec un statut déjà bien établi, en faisant des fers de lance de la délégation française. Voici dix profils – liste non exhaustive – qui entendent bien marquer de leur empreinte les Jeux de Paris 2024.

Alexis Hanquinquant (paratriathlon)

A 38 ans, Alexis Hanquinquant est toujours le grand favori dans la catégorie PTS4 (catégorie debout pour les athlètes porteurs de handicaps modérés). L'un des deux porte-drapeau tricolores, avec Nantenin Keïta, est imbattable depuis 2017, année à partir de laquelle il a enchaîné ses six titres de champion du monde, sans compter ses victoires aux Jeux de Tokyo et au test event parisien de 2023. Il aura les mêmes ambitions d'or que sa compatriote Elise Marc chez les femmes.

Marie Patouillet (paracyclisme sur route et sur piste)

Née avec une malformation au pied gauche, Marie Patouillet est une habituée des podiums internationaux, sur le bitume comme en piste. Entraînée par la légende Grégory Baugé, la coureuse de 36 ans a accroché le bronze paralympique sur la course en ligne et la poursuite individuelle lors des derniers Jeux à Tokyo, en 2021. Une performance qu'elle compte bien rééditer, voire améliorer.

Alex Portal (paranatation)

A peine majeur, ce nageur malvoyant de naissance s'était révélé avec deux médailles aux Paralympiques japonais, pour ensuite confirmer son statut aux Mondiaux 2023 de Manchester avec trois titres (100 m nage libre, 400 m nage libre et 200 m 4 nages). A 22 ans, le prodige aura à coeur de faire oublier ses championnats d'Europe 2024, où il n'a pas connu le moindre sacre.

Nélia Barbosa (paracanöe)

Devenue fan de kayak lors d'une colonie de vacances en Corse à 12 ans, la native de Lisbonne n'a pas renoncé à sa passion, continuant un temps à évoluer chez les valides malgré l'amputation de sa cheville droite à la suite d'une maladie détectée durant son adolescence. Médaillée d'argent à Tokyo sur 200 m KL3 (athlètes avec une fonction complète du tronc et une fonction partielle des jambes), elle compte cette fois monter sur la plus haute marche à domicile.

La kayakiste française Nélia Barbosa lors de la finale des Jeux paralympiques de Tokyo dans la catégorie KL3 du para canoë, le 4 septembre 2021. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Timothée Adolphe (para-athlétisme)

Auteur des meilleures performances mondiales de l'année sur 100 m et 400 m chez les non-voyants, le sprinteur a des chances de médaille à Paris. Il espère faire mieux que l'argent de Tokyo sur la distance reine, alors qu'il traîne toujours une malédiction sur le tour de piste. Aux Paralympiques de 2016 et 2021, il avait été disqualifié pour avoir empiété sur un autre couloir, puis perdu le lien avec son guide.

Sonia Heckel (boccia)

Atteinte d'une myopathie génétique, comme sa soeur jumelle, l'actuelle n°1 mondiale dans la catégorie BC3 (joueuse atteinte d'un handicap "sévère" au niveau des quatre membres) en boccia, a moyen de briller à domicile. L'Alsacienne, qui utilise une rampe pour lancer sa balle en donnant les consignes d'orientation à son assistant de toujours, Florent Brachet, sera la figure de proue de la boccia tricolore.

Lucas Mazur (parabadminton)

Tout simplement énorme lors des derniers Jeux, où il a décroché la médaille d'or, Lucas Mazur peut viser les étoiles en France. Victime d'un AVC à 3 ans, qui a entraîné ensuite chez lui une malformation de la cheville, le champion paralympique en titre veut doubler la mise en individuel et chasse également l'or en double mixte avec Faustine Noël. Ils avaient obtenu une médaille d'argent à Tokyo.

Thu Kamkasomphou (paratennis de table)

Qu'importe ses 55 ans, la pongiste née au Laos n'est pas rassasiée. Avec déjà 10 médailles paralympiques depuis 2000, dont deux titres en simple à Sydney et Pékin, celle à qui on a diagnostiqué une maladie auto-immune à la majorité rêve de regoûter à l'ivresse de la plus haute marche du podium à domicile. Comme Fabien Lamirault, double médaillé d'or à Tokyo, dans le tableau masculin.

Alexandre Léauté (paracyclisme sur route et sur piste)

Phénomène de sa discipline, Alexandre Léauté ne s'est pas arrêté à ses quatre médailles de Tokyo, dont une en or. Depuis, le cycliste de 23 ans, privé de 95% de puissance à la jambe droite à la naissance, est parti à la conquête d'une véritable moisson d'or. En témoigne son invraisemblable quadruplé aux Mondiaux sur piste de Rio de Janeiro en mars.

Le Français Alexandre Léauté lors des Mondiaux de para cyclisme de Glasgow, le 7 août 2023. (ADRIAN DENNIS / AFP)

Souhad Ghazouani (para-haltérophilie)

La Nordiste repousse toujours autant les limites. Toujours sur la boîte aux Jeux paralympiques depuis Athènes en 2004, celle qui a découvert le paradéveloppé couché à l'adolescence a toujours cette soif de succès, à 42 ans. Allongée sur son banc, cette athlète paralysée des deux jambes voudra soulever une barre en or.

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