Jeux paralympiques 2024 : sports, nombre d'athlètes, lieux... Ce qu'il faut savoir sur le "match retour des JO"

La cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, mercredi sur la place de la Concorde, lancera onze jours de compétition en France.
Article rédigé par Othélie Brion
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
L'Allemand Johannes Floors (au centre), lors de la finale du 400 m T62, aux championnats du monde de para-athlétisme, à Kobe (Japon), le 25 mai 2024. (NANAKO SUDO / AFP)

C’est une première en France. Quinze jours après la fin des Jeux olympiques, Paris accueille pour la première fois les Jeux paralympiques. Une cérémonie d’ouverture orchestrée par Thomas Jolly, mercredi 28 août, entre les Champs-Elysées et la place de la Concorde, lancera onze jours de compétition, jusqu’au 8 septembre.

Dans une volonté de parité avec les JO, cette nouvelle édition des Jeux paralympiques offrira certaines similitudes avec son homologue. Mais si médailles et sites de compétition seront identiques, cet événement planétaire garde ses particularités. Franceinfo: sport fait le point sur ce qu’il faut savoir.

23 disciplines dans des lieux emblématiques

Pour cette 17e édition des Jeux paralympiques d'été, 23 disciplines et 549 épreuves sont au programme. Deux sports sont propres aux Paralympiques et n'existent pas du tout côté JO : la boccia et le goalball.

Le Brésilien Maciel Santos lors du tournoi de boccia individuel, classe BC2, aux Jeux paralympiques de Tokyo, le 28 août 2021. (BEHROUZ MEHRI / AFP)

Dans l'ensemble, les lieux de compétition restent identiques à ceux des Jeux olympiques. On retrouvera donc du paradressage à Versailles et du paratennis à Roland Garros. Le cécifoot aura la chance de se jouer au pied de la tour Eiffel, où se tenait le beach-volley pendant les Jeux olympiques.

Dix types de handicap représentés

Les épreuves des Jeux paralympiques intègrent dix types de handicap différents, répartis en trois grandes catégories : les déficiences physiques, visuelles et cognitives. En amont de la compétition, le Comité international paralympique (IPC) évalue donc les athlètes, afin de les répartir dans des catégories équitables.

Chaque sport a, cependant, son modèle de classification et donc des catégories qui lui sont propres. En natation, par exemple, des nageurs avec des handicaps différents peuvent s'affronter, tant que leur capacité à être performant dans l'eau est considérée comme comparable. En athlétisme, en revanche, de grandes catégories sont mises en place, ce qui fait que les athlètes en fauteuil concourent ensemble, tout comme les déficients visuels ou les infirmes moteurs cérébraux

A noter que tous les sports ne sont pas ouverts à tous les handicaps. A titre d'exemple, le parajudo est uniquement pratiqué par des déficients visuels. Seuls trois sports sont également ouverts aux personnes avec une déficience intellectuelle : le para-athlétisme, le paratennis de table et la paranatation. 

Les femmes de plus en plus nombreuses 

Durant onze jours de compétition, environ 4 400 athlètes, issus de 184 délégations, défendront leurs chances. Parmi ces sportifs, 1 859, soit 42%, sont des femmes. C'est 77 de plus qu'à Tokyo et cela constitue un record dans l'histoire des Jeux paralympiques.

Les Français s'avancent en nombre. Alors qu'ils étaient 138 sportifs et 15 guides à Tokyo, ils seront 236 athlètes et 20 guides à évoluer à domicile. Pour la première fois, la France aura des représentants dans les 22 sports et les 23 disciplines présentent au programme des Jeux paralympiques. Les femmes représenteront 34% de la délégation française, un autre record. 

Comme pour les Jeux olympiques, les Russes et Biélorusses pourront participer en tant qu'"athlètes paralympiques neutres". Ils ne défileront pas lors de la cérémonie d'ouverture, ne bénéficieront ainsi pas de porte-drapeaux, et leurs médailles ne seront pas comptabilisées dans le tableau des nations. Le comité paralympique russe a confirmé le 24 juin à l'agence gouvernementale russe TASS avoir entamé le processus d'enregistrement des athlètes concernés auprès de l'organisation des Jeux paralympiques, sans en préciser le nombre.

Une délégation française ambitieuse

Mi-août, Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français, a lancé un défi à la délégation française : intégrer le top 8 de ces Jeux à domicile. L'ancienne para-athlète a même annoncé un objectif de 20 médailles d'or, presque deux fois plus qu'à Tokyo, où la France avait terminé à la 14e place du classement des nations avec 55 médailles.

Pour atteindre ce but, la France pourra compter sur ses jeunes talents comme Alex Portal (22 ans, en argent et en bronze à Tokyo en paranatation), Alexandre Léauté (23 ans, quatre médailles en 2021, dont une en or en cyclisme sur piste) et Heidi Gaugain (19 ans, double championne du monde en titre en cyclisme sur piste).

Parmi les tauliers de la délégation, on retrouvera également les porte-drapeau, Nantenin Keïta (quatre médailles paralympiques au compteur, dont une en or en para-athlétisme en 2016 à Rio) et Alexis Hanquinquant (en or sur le paratriathlon à Tokyo et multimédaillé européen et mondial). Mais aussi Arnaud Assoumani, quintuple médaillé paralympique en para-athlétisme ou encore Lucas Mazur, champion paralympique en titre en parabadminton et troisième des derniers Mondiaux. 

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