Le commandant du "Costa Concordia" assigné à résidence
L'enregistrement téléphonique entre la capitainerie du port de Livourne et le commandant du "Costa Concordia" est accablant pour ce dernier. Il est sorti de prison dans la nuit de mardi à mercredi.
Le commandant du Costa Concordia a été libéré, dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 janvier, et assigné à résidence par la justice italienne. Et l'on en sait plus sur le déroulé des opérations d'évacuation et sur la responsabilité du commandant Francesco Schettino lors de ce naufrage. Les preuves contre celui que certains témoins ont décrit comme "trop exubérant et casse-cou" sont écrasantes.
L'enregistrement d'une de ses conversations avec la capitainerie du port de Livourne au moment de la catastrophe est ainsi accablant. D'un ton faible et hésitant, il fait d'abord croire à son interlocuteur qu'il est à bord alors qu'il a déjà quitté le navire, puis refuse de remonter. "Remontez à bord, bordel de m... !" lui intime un moment Gregorio De Falco, de la capitainerie du port de Livourne, visiblement exaspéré et scandalisé.
Une alerte trop tardive
Il est aussi accusé d'avoir tardé à donner l'alerte et surtout à ordonner l'évacuation, déclenchant, selon l'enquête des garde-côtes, une "mini-mutinerie" de l'équipage, qui a démarré les opérations d'évacuation sans que le commandant ait formellement décrété "l'abandon du navire". Alors que le paquebot penchait, ils ont commencé à préparer les chaloupes sans attendre les consignes de leur chef.
Le commandant est accusé d'avoir, lors d'une "manœuvre maladroite", précipité le navire géant sur un récif près de l'île du Giglio. Puis, selon des témoignages et des enregistrements conservés par la capitainerie du port de Livourne, il aurait cherché à minimiser l'accident et tardé à réclamer des secours. Ensuite, il aurait quitté le navire et aurait été vu sur la terre ferme bien avant la fin de l'évacuation des passagers.
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