706 postes de profs ne trouvent pas preneurs
PARIS - Au concours du Capes externe, 15% des postes à pourvoir sont restés vacants. Le métier est perçu comme "anxiogène" et "mal payé".
La crise de vocation dans l'enseignement dans certaines disciplines se confirme. Les postes d'enseignants de collèges et lycées ne seront pas tous pourvus à la rentrée 2012 par concours, faute de candidats, selon un document obtenu par l'AFP mercredi 11 juillet.
Aux concours du Capes externe, 706 postes sont restés vacants, ce qui représente près de 15% des postes à pourvoir. Les mathématiques manquent cruellement de lauréats : 652 admis pour 950 postes offerts. Idem pour les lettres classiques: 75 admis pour 170 postes.
Les autres disciplines déficitaires sont l'anglais (-131 lauréats, soit 17% de postes non pourvus), les lettres modernes et la documentation (-52), l'allemand (-46, soit 20% de postes non pourvus), et l'éducation musicale et chant choral (-30 lauréats). En 2011, 978 places offertes au Capes externe n'avaient pas été pourvues.
Un métier perçu comme "anxiogène" et "mal payé"
Cette carence tient à plusieurs raisons, dont la "masterisation" en 2010, une réforme de la formation qui a relevé au master (bac+5) le niveau requis pour être prof. Or, le vivier d'étudiants en licence est beaucoup plus important qu'en master, 300 000 élèves de plus.
Pour les maths, la baisse n'est pas récente et s'explique par un marché du travail qui sollicite davantage les scientifiques. "C'est bien la question de fond de l'attractivité du métier qui est posée. Il est perçu comme anxiogène et difficile. Il est de surcroît mal payé", relève Christian Chevalier, secrétaire général du syndicat enseignant SE-Unsa, dans un communiqué. Le syndicaliste estime qu'il faut faciliter l'accès à l'enseignement pour les étudiants d'origine modeste, professionaliser le parcours de formation et revoir les modalités d'affectation. "Il faudra s'attaquer à la rémunération des enseignants", ajoute-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.