Les agents de sûreté votent la poursuite de la grève à Roissy
Lors d'une assemblée générale prévue samedi matin, les agents de sûreté aéroportuaire ont voté la suite du mouvement de grève qui a débuté le 16 décembre, et qui n’entraîne aucune conséquence sur le trafic aérien.
La situation est toujours paradoxale. Alors que le samedi 24 décembre les agents de sûreté aéroportuaire ont voté la poursuite de leur grève entamée il y a neuf jours, tout est normal à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, dernier touché par le mouvement.
Le transit des passagers aux terminaux 2E et 2F est régulier, et il n'y a pas plus d'attente que d'habitude aux postes "inspection filtrage", en ce week-end de Noël.
Les négociations entre le patronat et les salariés achoppent toujours sur la question des salaires. Le Syndicat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire (Sesa, patronat) ont proposé une prime annuelle équivalente à un mois de salaire, qui se situe en moyenne entre 1 100 et 1 600 euros nets.
Nouvelle assemblée générale lundi 26 décembre
Des propositions insatisfaisantes selon les syndicats suivis par leurs salariés lors d'une assemblée générale au cours de laquelle la poursuite du mouvement a été décidée samedi 24 décembre au matin. "Nous sommes motivés pour aller le plus loin possible", a affirmé Christine Hamiani, déléguée CGT de la Brink's.
Depuis le début du conflit, lancé le 16 décembre, les grévistes réclament notamment une augmentation de salaire mensuel de 200 euros brut ainsi que de meilleures conditions de travail. Une nouvelle assemblée générale est prévue lundi 26 décembre dans l'aéroport pour décider de la suite de la mobilisation.
Grève en vue au mois de février
De leur côté, les entreprises de sûreté refusent d'augmenter leurs salariés car elles estiment être elles-mêmes trop peu payées par les gestionnaires aéroportuaires, ont expliqué les responsables syndicaux. En conséquence, les syndicalistes de Roissy demandent à l'Etat et à Aéroports de Paris de participer directement aux négociations, sans succès jusqu'à présent.
Jeudi, le gouvernement a mis à exécution sa menace de demander aux forces de l'ordre de se substituer aux grévistes afin que les passagers ne soient pas "pris en otage" pour Noël. Une décision validée par la justice, saisie par la CFDT qui y voyait une atteinte au droit de grève.
En parallèle, un préavis de grève du 6 au 9 février a été déposé par plusieurs syndicats du secteur aérien, dont le Syndicat national des pilotes de ligne, pour protester contre la proposition de loi UMP visant à encadrer le droit de grève dans ce secteur.
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