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La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne placée en liquidation judiciaire

Le tribunal de commerce de Rouen a rejeté, mardi 16 octobre, les deux offres de reprise présentées par une entreprise de Dubaï et un groupe de Hong Kong.

Article rédigé par franceinfo
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Le porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, Yvon Scornet, annonce la liquidation de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime) à ses salariés, à Rouen, le 16 octobre 2012. (YVES JUNQUA / FRANCE 2)

ENTREPRISES – La raffinerie de Petit-Couronne, en Seine-Maritime qui emploie actuellement 470 personnes, a été placée mardi 16 octobre en liquidation judiciaire par le tribunal de Rouen, annonce France 3 Haute-Normandie. FTVi fait le point sur ce nouveau rebondissement. 

Une liquidation avec poursuite de l'activité

Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, a annoncé la liquidation judiciaire en présence de 100 à 200 salariés réunis qui ont hué cette décision.  La raffinerie cessera sa production dans deux mois, à la fin du contrat négocié avec Shell. 

Journaliste à France Inter, Eric Turpin, était sur place.

Avant de se prononcer, le tribunal de commerce de la ville a rejeté les deux offres de reprise présentées par une entreprise de Dubaï, Netoil, et un groupe de Hong Kong, Alafandi Petroleum Group. Quelque 470 personnes travaillent actuellement pour la raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen. "Ils ont pris la décision de nous tuer", a déclaré Yvon Scornet, qui a rappelé que 2 000 familles environ se retrouvent sur le carreau, en comptant les sous-traitants.

Encore un mince espoir de reprise

Le tribunal a accordé un petit délai, jusqu'au 5 novembre, pour trouver un repreneur. "Des repreneurs potentiels [sont encore sur les rangs], mais je vois mal la possibilité d'ici au 5 novembre" de trouver la solution, a expliqué Yvon Scornet. "On a été lâchés, même du côté du procureur. Il n'y a plus rien", regrette-t-il. "Mais on va continuer à se battre pour trouver un repreneur".

Le salut ne viendra pas de l'Etat. Arnaud Montebourg a déjà annoncé qu'il n'y aurait pas de nationalisation de l'entreprise, sur France 2, dimanche 30 septembre. "A chaque fois qu'on a nationalisé, l'Etat n'a pas été un très bon gestionnaire", avait assuré le ministre du Redressement productif.

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