Le nouveau maire de New York promet une ville "plus juste et plus progressiste"
Bill de Blasio a prêté serment mecredi en réitérant ses promesses de réductions des inégalités dans une ville où 21,3% de la population y vit en dessous du seuil de pauvreté.
Le nouveau maire démocrate de New York, Bill de Blasio, a promis mercredi 1er janvier de faire de la plus grande ville américaine une cité "plus juste et plus progressiste", se disant déterminé à y combattre les inégalités. "On nous appelle à mettre fin aux inégalités économiques et sociales qui menacent la ville que nous aimons", a déclaré le nouvel édile, en prêtant formellement serment comme 109e maire de New York sur les marches de l'hôtel de ville, devant l'ancien président Bill Clinton et plus de 1 000 invités. Entouré de sa femme Chirlane McCray et de leurs enfants, Bill de Blasio a prêté serment la main posée sur une bible ayant appartenu au président Franklin Delano Roosevelt (1882-1945), l'artisan du New Deal.
A 52 ans, cet apparatchik démocrate, ancien médiateur de la ville, encore inconnu il y a quelques mois, avait été élu en novembre par plus de 73% des votants new-yorkais, témoignant d'une profonde aspiration au changement dans la ville de 8,3 millions d'habitants, qui n'avait pas élu de maire démocrate depuis près de 20 ans. Il succède au milliardaire indépendant Michael Bloomberg, qui a dirigé la ville pendant douze ans et l'a profondément transformée, la laissant plus sûre, plus verte et en meilleure santé.
"Réduire les inégalités ? Nous le ferons"
Mais 21,3% de la population y vit en dessous du seuil de pauvreté, et plus de 52 000 personnes, dont 22 000 enfants, sont hébergés par la mairie, faute de domicile fixe. "Notre marche vers une place plus juste, plus progressiste commence aujourd'hui", a déclaré Bill de Blasio, démocrate résolument à gauche. "Les grands rêves ne sont pas un luxe réservé à quelques privilégiés", a-t-il ajouté, imaginant une ville aux cinq arrondissements "tous égaux".
Dénonçant les inégalités croissantes, il a de nouveau promis de taxer les New-Yorkais les plus riches pour financer l'école maternelle dès 4 ans, de réformer la pratique policière du "stop and frisk" (brève arrestation de passants et fouille superficielle) visant surtout les jeunes noirs et latinos et de construire plus de logements sociaux pour les classes moyennes. Concernant sa promesse de réduire les inégalités, ce n'était pas "juste de la rhétorique" de campagne, a-t-il insisté mercredi. "Nous le ferons", a-t-il ajouté, tout en admettant que ce ne serait pas forcément facile.
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