Le Parlement approuve la poursuite de l'intervention française en Irak
Avant le vote des députés, Manuel Valls, le Premier ministre, avait invité l'Assemblée à la prolonger car "notre mission n'est pas achevée" et "c'est bien une guerre contre le terrorisme que nous avons devant nous".
Le Parlement a voté, mardi 13 janvier, la poursuite des frappes françaises en Irak contre l'organisation Etat islamique. L'Assemblée nationale a approuvé la prolongation à la quasi-unanimité. Dans le détail, 488 députés se sont prononcés pour et un contre (l'UMP Jean-Pierre Gorges). Treize se sont abstenus : les députés du Front de gauche et certains de leurs alliés d'outremer, ainsi qu'un UMP (Pierre Morel-A-l'Huissier).
Le Sénat, lui aussi, a approuvé la poursuite de l'intervention française à la quasi-unanimité. D'après les relevés, 327 sénateurs sur 346 se sont prononcés pour, les 19 membres du groupe Communiste, républicain et citoyen s'étant abstenus.
Avant le vote des députés, le Premier ministre Manuel Valls avait invité l'Assemblée à prolonger l'intervention française car "notre mission n'est pas achevée" et "c'est bien une guerre contre le terrorisme que nous avons devant nous".
Chérif Kouachi impliqué dans une filière irakienne
Le consensus politique sur la lutte contre l'organisation Etat islamique a été encore renforcé alors qu'un des auteurs du carnage à la rédaction de Charlie Hebdo, Chérif Kouachi, avait participé à une filière de recrutement pour l'Irak, et que le preneur d'otages du magasin casher, Amedy Coulibaly, se réclamait de l'organisation Etat islamique et demandait l'arrêt des frappes françaises en Irak.
"S'ajoute désormais un théâtre intérieur" aux "trois théâtres" extérieurs d'intervention de la France, en Irak, au Sahel et en Centrafrique, a relevé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
La France est déterminée à stopper, au côté de ses alliés, l'expansion de l'organisation Etat islamique en Irak mais Paris exclut pour l'heure toute intervention en Syrie.
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