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Le photographe français Olivier Voisin tué en Syrie

Le photographe indépendant avait été touché par des éclats d'obus jeudi alors qu'il effectuait un reportage dans le nord du pays.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une photo non datée d'Olivier Voisin diffusée par Reporters Sans Frontières. ( AFP )

Olivier Voisin, photographe français indépendant, est mort dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 février des suites de ses blessures après avoir été touché par des éclats d'obus alors qu'il se trouvait en reportage en Syrie. L'information a été confirmée à francetv info par le ministère des Affaires étrangères.

Le photographe, âgé de 38 ans, effectuait un reportage sur une katiba (groupe armé d’opposition) dans la région d’Idlib, dans le nord du pays, lorsqu'il a été touché à la tête et au bras droit par des éclats d'obus jeudi 21 février. Evacué dans un état critique jeudi vers l’hôpital international d’Antioche, en Turquie, il a succombé à ses blessures dimanche matin vers 00h45.

"Tout avait été prévu pour le rapatrier, nous avions un avion médical sur place, mais il n'était pas transportable. Nous avons été averti de son décès ce matin", a précisé le Quai d'Orsay. Le président de la République a adressé "toutes ses condoléances à sa famille, ses proches et ses confrères".

"Les conditions de vie ici sont plus que précaires"

Olivier Voisin a collaboré avec de nombreux médias français et internationaux, dont L’Express, Le Monde, Libération ou encore The Guardian. Il a également fourni des photos à l’AFP. Plusieurs de ses clichés pris en Syrie sont publiés sur son site internet. Sa mort intervient tout juste un an et deux jours après celle du photographe français Rémi Ochlik, tué lors d'un reportage dans la ville syrienne de Homs.

Dans un mail envoyé à une amie la veille du jour où il a été blessé et publié par le Huffington Post, Olivier Voisin décrit son arrivée en Syrie et ses conditions de travail. "Les conditions de vie ici sont plus que précaires", écrit-il. "Plus que jamais c'est bien la prière des paras qui me vient à l'esprit à chaque moment de doute :'Mon Dieu, donne moi ce que les autres ne veulent pas, donne moi la bagarre et la tourmente, je Te le demande ce soir car demain je n'en aurais plus le courage'".

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