La Grèce adopte un nouveau plan de rigueur malgré l'opposition de la rue
Les syndicats protestent contre la nouvelle cure d'austérité imposée au pays en échange d'une nouvelle tranche d'aide. Le gouvernement est tombé d'accord jeudi sur ce nouveau plan, après plusieurs jours de blocage.
Les dirigeants des trois partis gouvernementaux grecs sont parvenus à s'entendre jeudi 9 février sur le nouveau plan de rigueur à imposer au pays pour atténuer la crise de la dette. Les mesures exigées par les créanciers de la Grèce prévoient notamment, selon des fuites dans la presse, des coupes de l'ordre de 15% dans les retraites complémentaires. Un point à l'origine de désaccords entre les partis jusqu'ici.
Les créanciers ne sont pas les seuls à mettre la pression au gouvernement. Deux jours après une mobilisation générale de 24 heures qui a rassemblé 20 000 personnes, les syndicats ont appelé jeudi 9 février à une nouvelle grève générale vendredi et samedi. Ils protestent contre la nouvelle cure d'austérité imposée au pays en échange d'une prochaine tranche d'aide.
Prix politique élevé
Les conséquences sociales de ce nouveau train de mesures seront douloureuses dans un pays déjà meurtri par la crise et la rigueur. La Grèce entame sa cinquième année de récession et a dépassé le cap du million de chômeurs, pour 11 millions d'habitants.
Le prix politique des mesures s'annonce aussi élevé pour des partis qui se préparent à des élections législatives anticipées en mars ou avril. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la troïka des créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) souhaite avoir leur engagement explicite à poursuivre le programme de réformes.
En jeu, le déblocage d'un deuxième prêt censé éviter la faillite au pays. Sans cette nouvelle aide, la Grèce s'expose à un défaut de paiement le 20 mars, à l'expiration de 14,5 milliards d'obligations.
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