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Les filles "harcelées dans la rue" donnent de la voix

Après la diffusion d'un film réalisé en caméra caché par une jeune Belge victime de sexisme, les témoignages affluent sur Twitter.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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En Belgique, un projet de loi pour définir légalement le concept de sexisme va être examinée à la rentrée 2012. (TODD KOROL / GETTY IMAGES)

"Le harcèlement de rue est quelque chose de tellement constant depuis que je suis ado que je suis surprise quand ça n'arrive pas." Depuis la médiatisation d'un documentaire réalisé par une jeune Belge victime de sexisme dans les rues de Bruxelles, ce genre de témoignages s'est multiplié sur Twitter mardi 31 juillet. Avec ce mot clé : #harcèlementderue.

Fraîchement installée dans la capitale belge, Sofie Peeters a remarqué avec stupeur que des passants masculins l'insultaient au quotidien. Cette étudiante en cinéma a décidé d'en faire un film, en caméra cachée, intitulée Femme de la rue. On l'y voit essuyer régulièrement des "si tu donnes envie, c'est normal, non ?"  ou  "belles petites fe-fesses". Le documentaire, diffusé récemment sur la chaîne flamande Canvas, fera le tour des festivals de cinéma cet été, rapporte la RTBF.

En attendant, il fait le tour des réseaux sociaux et notamment de Twitter. Des abonnées font part de leur expérience dans le domaine et des phrases entendues au détour d'une rue, comme Alawon, Mathilde ou Agnesleglise. 

Problème, le débat tourne parfois à l'aigre quand les machistes visés s'invitent dans la conversation.

Ces échanges vont-ils dépasser la sphère de Twitter en France, alors que le projet de loi sur le harcèlement sexuel vient d'être définitivement adopté ? En Belgique, la démarche de Sofie Peeters a provoqué un large débat sur cette question. La ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, a annoncé qu'elle déposerait "comme déjà annoncé, à la rentrée parlementaire, un projet de loi dans le but de définir légalement le concept de sexisme et, surtout, de défendre les victimes".

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