Les hauts-fourneaux de Florange définitivement à l'arrêt à partir de mercredi
La procédure complexe de "mise sous cocon" de l'ensemble de la filière liquide, qui sera lancée mercredi, prendra plusieurs semaines, jusqu'à la fin juin.
Pas de retour en arrière possible, selon ArcelorMittal. La procédure d'extinction définitive des hauts-fourneaux du site de Florange démarrera mercredi 24 avril, a indiqué la direction de l'entreprise, mardi. Ce processus, visant à couper l'alimentation en gaz des tours de chauffe (maintenues en veille depuis octobre 2011), prendra deux jours, mercredi et jeudi.
"L'arrêt des tours de chauffe marque bien le début du lancement de la procédure de mise sous cocon", a déclaré Henri-Pierre Orsoni, directeur général d'ArcelorMittal Atlantique, confirmant des informations obtenues de sources syndicales. La plupart des 122 salariés de la filière à chaud, dans l'attente d'un reclassement, devraient être mobilisés pour opérer la fermeture du site.
"Certains ouvriers reclassés sur d'autres filières devraient être rapatriés pendant quelques semaines sur la filière liquide pour la mise sous cocon, car ce sont eux qui connaissent le mieux les machines", a déclaré Xavier Le Coq, représentant national CFE-CGC. Cet arrêt concerne les quatre tours de chauffe (ou "cowpers") encore en état de marche à Florange : trois sur le haut-fourneau P6 et une sur le P3. La procédure complexe de "mise sous cocon" de l'ensemble de la filière liquide, qui sera lancée mercredi, prendra plusieurs semaines, jusqu'à la fin juin.
Plainte pour préjudice moral
FO et la CGT s'apprêtent par ailleurs à porter plainte pour préjudice moral contre le géant de l'acier indien, selon les informations d'Europe 1, mardi 23 avril. Après la fermeture des hauts-fourneaux, "trois cabinets ont été contactés, dont l’un des poids lourds parisiens sur ces questions, pour mener le combat judiciaire des syndicats face à Lakshmi Mittal", explique la radio.
Les deux syndicats cherchent à obtenir les indemnités les plus élevées pour les salariés du site. Et accusent la CFDT, d'abord en pointe dans le combat, d'être "rentrée dans le rang". Furieux contre François Hollande, les salariés comptent lui ériger une pierre tombale sur le même modèle que celle enterrant les promesses de Nicolas Sarkozy à Gandrange, le site voisin, comme l'expliquent nos confrères de France 3 Lorraine.
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