Paris 2024 : keirin, vitesse, omnium... Tout comprendre au cyclisme sur piste

Les épreuves olympiques de cyclisme sur piste débutent lundi, au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Lara Lallemant et Clara Copponi à l'entraînement sur la piste du vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, le 31 janvier 2024. (THOMAS SAMSON / AFP)

Avec huit médailles à l'issue de la première semaine (BMX, VTT et route confondus), le cyclisme tricolore a déjà réussi ses Jeux olympiques. Mais cette moisson pourrait bien perdurer en deuxième semaine, alors que démarrent les épreuves de cyclisme sur piste au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. A domicile, les Bleus sont ambitieux. Alors, pour suivre au mieux le cyclisme sur piste, voici notre guide des épreuves. 

Les épreuves de vitesse : 

La vitesse et la vitesse par équipes 

Comme son nom l’indique, il s’agit d’une course très courte de trois tours de piste. Les deux cyclistes partent côte à côte, un tirage au sort ayant désigné celui qui s’élance du bas de la piste. Le but est simple : passer la ligne en premier. Mais pour cela, il faut avoir un sens tactique aiguisé. Le sprint donne ainsi souvent lieu à des premiers tours de piste où les deux concurrents s’observent, presque à l’arrêt, avant que l’un des deux n’attaque.

Le sprint par équipes diffère légèrement. Chaque équipe, composée de trois membres, s’élance sur des lignes diamétralement opposées du vélodrome pour trois tours, avec un départ à l’arrêt. A chaque tour de piste, un des trois coureurs de l’équipe se retire après avoir été en tête du trio. Lors du dernier tour de piste, il ne reste ainsi que deux concurrents en duel. L’équipe qui réalise le meilleur temps remporte le sprint.

Le keirin 

Né en 1948, le keirin a vu le jour au Japon où il est devenu un sport majeur, au cœur d’une industrie lucrative de paris sportifs, à l’image des courses hippiques en France. Depuis 1980, il figure aussi au programme des compétitions internationales. Il s’agit d’une course de vitesse de 2 000 mètres, disputée par un peloton de six à huit cyclistes, alignés selon un tirage au sort au départ. Mais le keirin a une originalité : pendant les 1 400 premiers mètres, une mobylette assure le tempo. Lorsqu’elle s’écarte, le sprint commence entre les coureurs, et il s’avère souvent spectaculaire avec beaucoup de contacts et de chute. L’ordre de passage de la ligne détermine le classement final.

Les épreuves d’endurance : 

La poursuite par équipes

Qui rattrapera l’autre en premier ? La poursuite par équipes est un duel entre deux quatuors, partis de deux points parfaitement opposés de la piste, à l’arrêt. Une fois lancé, leur but est simple : rattraper l’adversaire, un peu comme l’épreuve des radeaux de Koh Lanta. Pour cela, les hommes disposent de 4 000 m, contre 3 000 m pour les femmes. Si aucun coureur ne rattrape son adversaire, c’est celui ayant réalisé le meilleur temps qui s’impose. A noter que, dans ce cas, c’est le temps du troisième coureur de chaque équipe qui est comptabilisé. Il ne faut donc pas lâcher la roue de ses coéquipiers… 

La madison

On entre là dans une discipline qui demande de l’attention aux spectateurs, mais aussi aux coureurs, et pas seulement parce qu’elle a deux noms différents. La madison (également appelé l’Américaine) est une course qui approche les 50 kilomètres, et dont le vainqueur n’est pas celui qui franchit la ligne en premier. Explications. D’abord, le madison se dispute en relais, avec des équipes de deux cyclistes qui alternent sur la piste. Pendant que l’un roule à bloc, l’autre récupère à vitesse réduite. 

Leur but : remporter un des 20 sprints intermédiaires pour marquer des points, qui ont lieu tous les 20 tours, soit tous les 5 km sur 400 tours. Jusque-là, tout va bien. Mais, si une équipe prend un tour sur le reste du peloton, elle inscrit 20 points. Pour l’anecdote, cette épreuve, difficile à suivre, tient son nom de sa première édition organisée au Madison Square Garden de New York.

L’omnium

Pour terminer, un petit best-of. Car c’est exactement l’essence même de l’omnium, qui est au cyclisme sur piste ce que le décathlon est à l’athlétisme. Ici, pas de lancer de javelot ou de saut en hauteur, mais les athlètes enchaînent quatre épreuves sur deux jours : une course scratch, une course tempo, une course à élimination et une course aux points (des épreuves qui figurent aux Mondiaux, mais pas toutes aux JO). Le classement à chaque épreuve rapporte des points qui forment un classement général. 

Pour faire simple, le scratch est un dix kilomètres sur piste (soit 40 tours) : le premier à franchir la ligne l'emporte. La course tempo, elle aussi de 10 km, est plus spécifique : après les 5 premiers tours, le premier de chaque tour marque 1 point. A noter que prendre un tour d'avance sur le peloton rapporte 20 points supplémentaires. Le coureur ayant le plus de points l'emporte. La course à élimination est plus simple : tous les deux tours, le dernier cycliste est éliminé. Enfin, la course aux points dure 25 km (100 tours). Tous les dix tours, des points sont distribués aux quatre premiers. Comme sur la course tempo, prendre un tour sur le peloton rapporte 20 points.

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