JO de Paris 2024 : "C’était évident de les faire descendre par là"... Dans les coulisses de l’entrée des escrimeurs par l’escalier d’honneur du Grand Palais

Les athlètes en lice pour une médaille sur l’escrime et le taekwondo descendent par l’escalier d’honneur du Grand Palais avant leur épreuve.
Article rédigé par Sasha Beckermann
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les équipes de France et d'Italie d'escrime au Grand Palais, le 30 juillet 2024. (FABRICE COFFRINI / AFP)

"C'est féerique." La sabreuse Cécilia Berder, vice-championne olympique par équipes à Tokyo en 2021, est sous le charme. Comme tous les escrimeurs et comme le seront certainement les engagés en taekwondo, à partir de mercredi 7 août. En plaçant les épreuves d'escrime et de taekwondo dans le majestueux Grand Palais, vestige de l'exposition universelle de 1900, à deux pas du pont Alexandre-III, Paris a mis à l'honneur son patrimoine pour ces Jeux olympiques. 

Dans un écrin pareil, impossible de ne pas ajouter une pincée de dramaturgie, une touche de théâtre, un moment suspendu. L'organisation a décidé de faire descendre les athlètes engagés le soir, qui jouent donc une médaille, par l'escalier d'honneur du bâtiment. La noblesse de la scène emporte spectateurs, diffuseurs et athlètes dans un conte. 

L'escalier d'honneur, une évidence

"L'escalier d'honneur, ça nous a vraiment sauté aux yeux dès le début du projet, raconte Philippe Fadeau, aux manettes des compétitions d'escrime pour le comité d'organisation des Jeux. C'était pour nous évident de faire descendre les athlètes par cet escalier-là." L'organisation a ainsi décelé le potentiel télégénique que ces entrées des athlètes allaient provoquer : "C'est clair qu'on anticipait déjà que les images d'escrime et taekwondo feront probablement partie des images marquantes de Paris dans les vingt-trente prochaines années. Tout ça, c'était vraiment important. C'est un aspect qu'on a pris en compte dès le début."

"C'est vraiment un moment qui n'appartient qu'à eux, parce que personne d'autre n'a le droit d'y accéder."

Philippe Fadeau, manager général évènementiel de l'escrime pour Paris 2024

à franceinfo: sport

Bien avant le début des Jeux olympiques, Philippe Fadeau et son équipe avaient questionné un sportif français – dont le nom n'a pas été précisé – sur cette possibilité. "Il avait beaucoup aimé", se souvient-il. Les athlètes ont également pu prendre connaissance de tout ce protocole, quelques jours avant le début des épreuves : "On a senti que ça les marquait beaucoup. Ils se rendaient compte de l'expérience qu'on allait leur offrir, qui était d'avoir cette vue vraiment sur toute la perspective, avec l'aire de compétition, les tribunes. Ils s'imaginaient évidemment avoir le public en folie." 

"Cet escalier, j'en ai rêvé. Je n'étais pas loin du toit du monde, en haut du Grand Palais, à saluer la France. C'était magnifique."

Manon Apithy-Brunet, championne olympique du sabre

à l'AFP

"Quand on est allés faire le contrôle du matériel deux jours avant, ils nous ont fait faire une sorte de répétition en passant par les portes, décrit à l'AFP Jean-Philippe Patrice, médaillé de bronze en sabre par équipes. Et là, même quand c'est vide, tu te dis que ça a l'air d'être un truc de ouf. Puis, quand tu le vois sur les autres jours, c'est encore plus un truc de dingue, et tu te dis : 'J'ai envie de le vivre.'" "On a de la chance d'être ici", s'est réjoui auprès de franceinfo: sport, Manon Apithy-Brunet, samedi. Un moment unique, pour l'histoire.

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