Football aux JO 2024 : des Bleues à deux visages s'imposent dans la douleur contre la Colombie pour leur entrée en lice

Malgré un avantage de 3-0 à la pause, l'équipe de France s'est fait très peur pour son premier match du tournoi olympique à Lyon, jeudi.
Article rédigé par Gabriel Joly - envoyé spécial à Lyon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Les Françaises Maëlle Lakrar et Marie-Antoinette Katoto lors de leur rencontre face à la Colombie aux Jeux olympiques à Lyon, le 25 juillet 2024. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Des débuts en fanfare puis la panique. L'équipe de France s'est imposée face à la Colombie pour son entrée en lice dans le tournoi olympique (3-2), jeudi 25 juillet, au stade de Lyon. Mais on retiendra surtout le scénario en deux actes de ce premier match des Jeux olympiques de Paris 2024. Au terme de l'une des plus belles premières périodes de l'ère Hervé Renard, ponctuée d'un doublé de Marie-Antoinette Katoto (6e, 42e) et d'une réalisation de Kenza Dali (16e), on imaginait mal ce qui pouvait arriver aux Françaises. 

Et pourtant, elles ont perdu toute sérénité lorsque Pauline Peyraud-Magnin a concédé un pénalty dès le retour sur le terrain, transformé par Catalina Usme (53e). Manuela Pavi a ensuite réduit une nouvelle fois le score à 3-2 (64e), contraignant des Bleues hagardes à se recroqueviller pour ne pas être prises de vitesse par les remuantes attaquantes adverses. Aidées par le carton rouge pour une semelle sur Selma Bacha de Mayra Ramirez (86e), dont la tête avait heurté le poteau avant cela (18e), les Françaises l'ont finalement emporté dans la douleur.

"Je n'ai rien dit dans le vestiaire, parfois le silence est plus fort que crier, que des mots qui peuvent blesser. Ce soir, je vais m'abstenir de tout commentaire, a réagi le sélectionneur, agacé en zone mixte après avoir estimé que ses joueuses étaient 'rentrées [du vestiaire] avec le cigare'. On a souvent l'habitude de dire que le football féminin n'est pas assez regardé mais il faut qu'on montre autre chose qu'en deuxième mi-temps, sinon les gens ne viendront pas au stade. La seule explication que j'ai, c'est qu'il faut être plus fort mentalement."

Interrupteur éteint après l'excellente première période

Dans l'antre de l'Olympique lyonnais chère à plusieurs des cadres de l'effectif, les Bleues s'étaient pourtant laissées porter par un public, logiquement enthousiasmé par le spectacle avant la pause et lançant des olas au bout de 20 minutes de jeu. Les Françaises avaient, d'entrée, mis l'intensité nécessaire pour répondre au défi physique des Colombiennes et il n'y avait guère que les grosses occasions gâchées par les offensives une fois l'avantage pris (10e, 39e), et un pénalty oublié après qu'une défenseure a retenu la jambe de Delphine Cascarino du bras (33e), pour ternir le bilan des 45 premières minutes.

A tel point qu'il semble difficile d'expliquer comment les fourmis dans les jambes des Bleues, impatientes de lancer leur compétition à domicile, se sont transformées en boulets. Au point d'empêcher les partenaires de Wendie Renard de défendre correctement, elles qui avaient multiplié des mouvements collectifs inspirés plus tôt. "La première période était totalement maîtrisée, on méritait de marquer ces buts. On a tellement donné qu'on a manqué d'agressivité, de rythme en seconde période... Face à une telle équipe qui ne lâche jamais, c'est compliqué. On a pris les trois points, c'est ce qu'on va retenir mais il ne faut pas reproduire ces erreurs", a néanmoins tenté de justifier la capitaine au micro de France 2 après le match.

Paris 2024 - Foot : Wendie Renard : "Ne pas reproduire les mêmes erreurs"
Pour accréditer la thèse de l'accident lié au relâchement, les joueuses tricolores devront faire mieux sur la durée face au Canada dimanche à Saint-Etienne pour conserver la tête de leur groupe. D'autant que les championnes olympiques ont gagné contre la Nouvelle-Zélande dans l'après-midi (2-1), en dépit de leur affaire d'espionnage au drone.

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