Football aux JO de Paris 2024 : pas de médaille d'or pour l'équipe de France masculine, battue en prolongation par l'Espagne en finale

Mal embarqués, puis à deux doigts d'exulter, les joueurs de Thierry Henry ont livré un match épique en entretenant le suspense jusqu'au bout, mais ont fini par céder, vendredi, au Parc des Princes.
Article rédigé par Andréa La Perna - au Parc des Princes
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Les joueurs de l'équipe de France après un but de l'Espagne en finale du tournoi olympique de football, le 9 août 2024, au Parc des Princes. (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

Ils ne succéderont pas aux champions olympiques de Los Angeles 1984. Les footballeurs français devront se contenter de la médaille d'argent pour ces Jeux à domicile. La dernière marche était légèrement trop haute face à une équipe d'Espagne connaissant par cœur sa partition et qui remporte son premier titre olympique depuis 1992. Alexandre Lacazette et ses coéquipiers ont été battus en prolongation (5-3), vendredi 9 août. Ils auront effleuré leur rêve d'apothéose à Paris pour leur seul match du tournoi dans la capitale.

Trouver les qualificatifs appropriés après une telle rencontre n'est pas chose aisée. En l'espace de 120 minutes, le public du Parc des Princes aura à peu près tout vu : le soleil, la pluie, puis un ciel rose. Des Bleus motivés, apathiques, triomphants, puis abattus. Menés 3-1 à jusqu'à la 79e minute, ils se sont donné des raisons d'y croire jusqu'au bout, mais devront se contenter de la médaille d'argent, la 56e breloque de la délégation française dans ces Jeux olympiques.

Une Arconada sans le dénouement escompté

Ils auront eu le mérite de faire mieux que les A en demi-finales de l'Euro il y a un mois, déjà face à l'Espagne. Le match ne s'est pas terminé après 30 minutes de jeu même si le scénario a semblé prendre la même direction avec une ouverture du score extrêmement rapide, mais la joie provoquée par ce but d'Enzo Millot, de retour après son match de suspension post-bagarre contre l’Argentine, n’a duré qu’un instant.

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Pourtant, il y avait de quoi y voir un bon présage, un clin d'œil de l’histoire particulièrement savoureux. 40 ans après la finale de l’Euro 1984, le Parc des Princes a eu droit à une nouvelle “Arconada”. Le portier espagnol, et joueur du PSG, Arnau Tenas s’est rendu coupable d’une faute de main grossière sur la frappe assez anodine du milieu français (11e). Récompensés pour leur envie, les Bleus se sont alors endormis et ont été tout de suite punis, subissant une bascule aussi brutale que déplaisante. 

En dix minutes, l’Espagne a réussi à revenir à hauteur, à prendre l’avantage et même à faire le break. La Roja en jaune a tout simplement converti ses trois occasions de but. Fermin Lopez, le maître à jouer barcelonais, y est allé de son doublé pour égaliser d’une frappe croisée sans contrôle (18e), puis en poussant dans les filets un ballon repoussé par Guillaume Restes (22e). Avec six buts au total dans ce tournoi, le milieu espagnol s’est assuré de terminer meilleur buteur.

Le troisième but, inscrit sur un coup franc direct d’Alex Baena (l’un des deux vainqueurs de l’Euro à faire le doublé cet été), a assommé les Bleus, à tel point qu’ils n’ont refait surface qu’en toute fin de première période. Moment choisi par Arnau Tenas pour montrer qu’il était décidé à ne pas refaire la moindre erreur. D’un réflexe de la main, il a repoussé une tête à bout portant de Jean-Philippe Mateta (45e+2).

Cruelle prolongation

Au retour des vestiaires, c’était au tour de la barre transversale de dire “non”, à une tête puissante de Manu Koné (57e). Face à l’incapacité de son équipe à inscrire le but qui pourrait complètement changer la dynamique du match, Thierry Henry n’a pas hésité à remplacer le capitaine Lacazette avant-même l’heure de jeu. Pas avare en dépassement de fonction, Manu Koné, encore lui, a obligé Arnau Tenas à une parade difficile après un une-deux dans la surface (71e).

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Jamais découragés, comme face à l’Egypte, les Bleus ont continué de pousser et, comme souvent, la lumière est venue de Michael Olise. Sur un coup franc qu’il a obtenu puis tiré, Maghnes Akliouche a entretenu l’espoir en réduisant l’écart d’une déviation peu académique au premier poteau (79e). Le match a basculé dans l’irrationnel quand la VAR a accordé un pénalty aux Bleus au début du temps additionnel (90e+2), que Jean-Philippe Mateta a converti pour arracher la prolongation.

Mais, malgré l’ascendant psychologique et le soutien des gradins, il a manqué ce but qui aurait placé l’équipe de France en tête. Moins tranchante et surtout dépendante de rushs solitaires de Désiré Doué et Michael Olise, elle a finalement fini par céder face à des Espagnols solides aussi bien mentalement que sur le plan physique. Trouvé dans le dos de la défense dans la surface de réparation, l'entrant Sergio Camello a porté le coup fatal d'un subtil piqué (100e). De manière plus anecdotique, ce dernier a tué tout suspense sur la dernière action du match, en contre (120e+1). Quelques secondes plus tard, l'arbitre a sifflé et éteint le rêve d'or tricolore.

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