JO 2021 - Cyclisme : un parcours exigeant, Pogacar favori, les Français en outsiders… Les clés de la course en ligne masculine
Moins d’une semaine après l’arrivée du Tour de France, le peloton s’attaque au Mont Fuji pour la course en ligne masculine dont le départ sera donné samedi 24 juillet, à 4 heures.
Moins d'une semaine après la fin du Tour de France, le peloton mondial repart à l'assaut d'un nouvel objectif cette année : les Jeux olympiques. Sur un parcours tracé autour du Mont Fuji, Tadej Pogacar, Wout Van Aert et David Gaudu vont à nouveau croiser le fer. Voici ce qu'il faut savoir sur la course en ligne, qui s'élancera à 4 heures.
Un parcours montagneux
Si le Japon n’est pas une terre de cyclisme, c’est un vrai parcours de classique qui attend les coureurs sur les pentes du mont Fuji. Avec 4 865 mètres de dénivelé en 230 km, c’est un profil très montagneux jonché de 5 ascensions après 80 km assez plats le temps de quitter Tokyo, qui attend les coureurs. Les coureurs franchiront dans l’ordre l’ascension de Doushi, puis le col de Kagosaka avant de se frotter aux pentes du mont Fuji.
Après un premier passage sur la ligne d’arrivée sur le circuit du Fuji Speedway, le juge de paix de la journée se dressera sous les roues du peloton : le col du Mikuni, et ses 6,8 kilomètres avec une pente moyenne de 10,2%, dont 4 km à 12% de moyenne et des passages atteignant 20%. Tout un programme. Après un second passage au col de Kagosaka, le peloton arrivera enfin sur le circuit automobile du mont Fuji après 24 km de descente.
Un peloton hétérogène
Qui dit course olympique dit peloton spécifique. On sera en effet loin des habitudes des coureurs qui cette fois, comme lors des Mondiaux, évolueront en équipe nationale et non pas avec leurs équipes habituelles. Surtout, les sélections ne comptent au maximum que 5 coureurs (contre 8 pour les équipes sur les courses habituelles). Et encore, cela dépend des pays. Ainsi, seules les 6 meilleures nations mondiales peuvent compter sur 5 représentants (France, Belgique, Italie, Pays-Bas, Colombie et Espagne).
Au total, 130 coureurs issus de 57 pays différents prendront le départ. Au-delà de la différence de niveau entre les nations majeures et les autres, ce format accouchera certainement aussi d’une course bien plus compliquée à contrôler que d’ordinaire. D’autant que l’état de forme du peloton est lui aussi hétérogène, puisque la majorité des coureurs vient à peine de terminer le Tour de France, avant d’avaler les 7 heures de décalage horaire en direction de Tokyo.
Belgique et Slovénie, les favoris
Vainqueur des deux dernières étapes du Tour de France, le Belge Wout Van Aert a rejoint Tokyo sur son petit nuage. Et si on l’attend un peu plus sur le contre-la-montre, le plus polyvalent des cyclistes pourrait aussi enlever cette course en ligne qui convient bien à ses qualités. À condition que son compatriote Remco Evenepoel, autre cartouche belge, ne se soit pas fait la malle. Mais le grand favori du jour, c’est évidemment Tadej Pogacar.
Impérial sur la Grande boucle, qu'il a remportée pour la deuxième fois, le Slovène fait figure d’épouvantail aux côtés de son compatriote Primoz Roglic. À cette liste de favoris, on peut ajouter les Italiens Vincenzo Nibali et Damiano Caruso, le Néerlandais Wilco Kelderman ou encore les frères Yates pour la Grande-Bretagne. Sans oublier les 4 grimpeurs colombiens Chaves, Higuita, Quintana et Uran, ou l’Equatorien Carapaz. Du beau spectacle en perspective dans cette course aussi exigeante qu’ouverte.
Les Bleus en outsiders
Sans Julian Alaphilippe, jeune papa, ni Romain Bardet, retenu par son équipe, ou Thibaut Pinot, en phase de reprise, l’équipe de France arrive à Tokyo sans ses trois meilleures chances de médailles. Une situation que subit Thomas Voeckler, mais le sélectionneur des Bleus a quand même de beaux atouts dans sa manche avec Benoît Cosnefroy, Kenny Elissonde, Rémi Cavagna (surtout attendu sur le contre-la-montre) et les deux leaders David Gaudu et Guillaume Martin, respectivement 11e et 8e du dernier Tour.
"Je ne veux pas trahir de secret, mais nous ne sommes pas favoris", admet le sélectionneur national. "Ce n’est pas faire offense à mon groupe, c’est la vérité. La stratégie ne sera évidemment pas la même qu’à Imola [aux championnats du monde 2020]. Oui, nous serons dans un rôle d'outsider, et ce n'est pas de la com'. Quand on voit ce qu'il y a en face, il faut être objectif. J'ai deux mots pour qualifier les ambitions de mon équipe : humilité et ambition". Un cocktail qui peut suffire.
Voir cette publication sur Instagram
À regarder
-
"C'est un honneur incroyable..." On a rencontré Maxence, pro du parkour et l'un des personnages mystères de la cérémonie d'ouverture de Paris 2024
-
La cantatrice Axelle Saint-Cirel entonne la Marseillaise pour clore la parade des athlètes
-
Les joueurs de l'équipe de rugby à 7 dansent leur choré au pied de l'Arc de Triomphe
-
Teddy Riner est ovationné par la foule lors de la Parade des Champions
-
La "Parade des champions" est officiellement lancée depuis les Champs-Élysées
-
Paris 2024 : revivez les 4 cérémonies en 4 minutes
-
Qui est GЯEG qui a performé à la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques ?
-
Paris 2024 : Revivez les plus beaux moments de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Jean-Michel Jarre enflamme le Stade de France
-
Jeux paralympiques : les exploits et des sourires en or pour les athlètes français
-
Il est temps de dire au revoir à la flamme
-
Huit danseurs de breaking valides et handicapés font le show
-
Les porte-drapeaux français pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
"La Marseillaise" interprétée par le trompettiste André Feydy
-
Santa ouvre la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : historique, l'équipe de France de cécifoot championne paralympique
-
Prothèses, fauteuils roulants : comment s'équipent les athlètes pendant les Jeux paralympiques ?
-
Ces Jeunes archers du Nord découvrent le para tir à l'arc et ses champions
-
Paris 2024 : "Durant ces Jeux, on a montré que l'on pouvait faire rimer les notions de handicap et de performance..." Le bilan tout sourire de Marie-Amélie Le Fur, patronne du comité paralympique
-
Paris 2024 : il réconforte les athlètes, sensibilise les officiels au handicap... Marc ne fait pas que conduire en tant que chauffeur volontaire sur les Jeux
-
À 23 ans, il va mixer pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques !
-
La para-escalade fera son entrée aux Jeux de 2028 : une innovation française permet aux personnes en fauteuil de grimper comme tout le monde
-
Paris 2024 : Aurélie Aubert, chouchou du public et nouvelle star du sport para
-
Qui est Frédéric Villeroux, légende du cécifoot ?
-
Immersion avec des collégiens invités aux Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : l'équipe de France de cécifoot est en finale paralympique
-
Paris 2024 : nouveau doublé français en para cyclisme
-
Qui est Axel Bourlon, champion de para haltérophilie ?
-
Paris 2024 : qui est Gabriel Dos Santos Araujo, star de la para natation ?
-
Paris 2024 : des tablettes et des casques VR pour les personnes malvoyantes
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.