"On accompagnera les délégations en toute discrétion" : dans les coulisses de la mobilisation millimétrée du GIGN durant les JO de Paris 2024

Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Près de 400 agents du GIGN sont mobilisés pour assurer la sécurité des délégations lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, qui aura lieu sur la Seine vendredi 26 juillet. (OLIVIER CORSAN / MAXPPP)
Le GIGN assurera notamment la sécurité des délégations venues assister à la cérémonie d'ouverture en coopération avec les autres unités d'élite : c'est une première.

GIGN, Raid, BRI... Les unités d'élite de la police et de la gendarmerie seront des acteurs-clefs de la sécurité pendant les Jeux olympiques de Paris. Tout commence vendredi 26 juillet avec la cérémonie d'ouverture sur la Seine. Le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, qui vient de fêter ses 50 ans, jouera un rôle de premier plan dans la sécurité du défilé.  

Depuis deux mois, le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale est sur tous les fronts. Pour assurer le maintien de l'ordre en Nouvelle-Calédonie, gérer la sécurité pendant les 80 ans du Débarquement, le Tour de France, le relais de la flamme... Le tout, en plus des missions habituelles du GIGN, qui gère les prises d'otage, les forcenés, le terrorisme et le grand banditisme. Mais les gendarmes d'élite n'ont qu'une échéance en tête : la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.

400 hommes mobilisés

Près de 400 hommes seront ainsi mobilisés pour cette mission aux contours millimétrés. "Le GIGN sera dans tous les bus qui vont accompagner les délégations entre le village olympique et l'embarcadère. Ensuite, on accompagnera cette délégation en toute discrétion dans les bateaux, sur la parade qui nous mènera ensuite jusqu'au Trocadéro", détaille le patron du GIGN, le général Ghislain Réty. Et le maintien de l'ordre ne se cantonne pas aux quais de Seine. "Ça peut être effectivement sur la cérémonie d'ouverture, mais éventuellement aux abords, voire beaucoup plus loin"; renchérit-il. 

"Il y a près de 250 bus et 85 bateaux à escorter. On sera présents aussi dans les airs, avec une réserve d'intervention prête à intervenir sur tout lieu de crise."

Ghisslain Réty, patron du GIGN

à franceinfo

Le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale sécurisera aussi l'itinéraire des chefs d'État et de gouvernement qui se rendront au Trocadéro, tout en participant à la protection de quelques délégations sensibles avec le Raid. L'unité d'élite de la police est chargée, de son côté, des interventions nautiques, tandis que la BRI parisienne sera déployée sur les quais, côté spectateurs.

Le général Ghislain Réty, patron du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). (YANNICK FALT / RADIO FRANCE)

Une coordination entre le Raid, la BRI et le GIGN

Cette coordination entre les trois forces est inédite, souligne Ghislain Réty : "C'est une première sur le plan réel. On l'a déjà joué plusieurs fois en exercice. C'est un moyen de se coordonner encore davantage. Donc on a revu un peu nos process, que ce soit en termes de poste, de commandement, en termes de radio, etc... Sachant que ce n'est pas une coopération vraiment tactique. On est vraiment sur le niveau coopération entre les unités qui se répartissent les secteurs et éventuellement les vecteurs."

Un poste de commandement commun sera opérationnel à la BRI au cœur de Paris, au mythique 36 quai des Orfèvres. D'autres postes seront délocalisés dans les départements accueillant des épreuves. Pour la suite de la compétition, les trois unités se sont partagées le gâteau olympique. Le GIGN s'est vu attribuer les Yvelines (dont le Château de Versailles, qui accueillera les épreuves d'équitation), mais aussi le tir à Châteauroux, trois stades en région, la voile à Marseille en coopération avec le Raid, et enfin le surf en Polynésie.

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