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Paris 2024 : malgré la polémique à Tahiti, déplacer les épreuves à Hossegor, Lacanau ou Seignosse n'est pas d'actualité

Dans ce bras de fer autour de la construction d'une nouvelle tour destinée aux médias et aux juges de la compétition, de nouveaux pourparlers doivent débuter rapidement. Mais l'Elysée tient à ce que la compétition ait lieu en Outre-mer.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les drapeaux olympiques et paralympiques des Jeux de 2024, sur la plage de Teahupoo en Polynésie Française, le 11 novembre 2021. (VAIKEHU SHAN / AFP)

Les travaux pour les Jeux olympiques de Paris seront tous livrés en temps et en heure. Mais à neuf mois de la cérémonie d'ouverture, un seul chantier n'a toujours pas commencé : il se trouve à 17 000 km de la tour Eiffel. Depuis des semaines, le projet d'installer une nouvelle tour sur pilotis, haute de 14 mètres, en plein lagon à Teahupo'o, qui accueillera les juges et les caméras qui filmeront les épreuves de surf à Tahiti, n'en finit pas de faire des vagues. 

Cette nouvelle tour en aluminium - dont le prix est évalué à 4,5 millions d'euros - doit en effet être fixée dans la barrière de corail par douze nouveaux plots en béton. Or, la population tahitienne n'en veut pas. Mais, à Paris, le comité d'organisation des jeux lui répond que l'actuelle tour en bois est trop petite, et qu'elle ne répond pas aux contraintes des JO.

L'épreuve se tiendra en Outre-mer, l'Elysée y tient

De son côté, le président de la Polynésie française, l'indépendantiste Moetai Brotherson propose un autre spot : la plage de Papara, à Taharuu, un site plus facile d'accès sur la côte ouest de Tahiti. "C'est un beach-break, doté de toutes les infrastructures à terre, a-t-il argumenté à l'AFP. Cela nous aurait permis d'éviter les soucis qu'on a aujourd'hui. À l'époque, ce n'était pas possible. Au regard des enjeux et de la protestation aujourd'hui, peut-être qu'on pourra réviser cette option". Mais elle n'a pas la magie de Teahupo’o, qui est sans doute la plus belle vague du monde. Sans compter que la plupart des surfeurs australiens, japonais et français ont déjà tout réservé pour la compétition, et y ont déjà effectué des stages de préparation. 

Une certitude toutefois : revenir aux candidatures initiales en Nouvelle-Aquitaine, avec Hossegor, Lacanau ou Seignosse n'est pas une option. L'Élysée tient à ce que les DOM-TOM soient associés aux Jeux olympiques. "Nous étudions collectivement tous les scénarios possibles - en lien avec le gouvernement polynésien pour permettre aux compétitions de surf de se dérouler sur le site exceptionnel de Teahupo'o, que nous souhaitons préserver, respecter et valoriser à l'occasion des Jeux", a en effet réagi le comité d'organisation mercredi dans un communiqué. "Les réflexions et études vont se poursuivre dans les semaines à venir afin de trouver la solution pour organiser les épreuves sur le site de Teahupo'o", ajoutent les organisateurs. La solution la plus probable reste donc de réduire la taille et le poids de la nouvelle tour et de la fixer aux structures actuelles, sans faire de nouveaux forages dans la barrière de corail.

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