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Location d'appartement : treize marchands de listes visés par une plainte

L'UFC-Que choisir leur reproche des "pratiques commerciales trompeuses".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'UFC-Que choisir porte plainte contre treize enseignes spécialisées dans la vente de listes d'annonces de location d'appartement, pour "pratiques commerciales trompeuses". (DANIEL THIERRY / PHOTONONSTOP /AFP)

LOGEMENT - La rentrée universitaire est un casse-tête pour les étudiants qui cherchent à se loger. Et l'UFC-Que choisir accuse certaines sociétés d'en profiter. L'association a annoncé, mardi 28 août, le dépôt d'une plainte contre treize enseignes spécialisées dans la vente de listes d'annonces d'appartements en location, pour "pratiques commerciales trompeuses".

Comment les enseignes ont-elles été testées ?

L'UFC-Que choisir s'appuie sur une enquête menée en février et en juin, à Paris et dans dix autres villes universitaires (Bordeaux, Caen, Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Rennes, Strasbourg et Toulouse), auprès de dix-huit marchands de listes appartenant à quinze enseignes.

"Le scénario consistait pour les enquêteurs, équipés de caméras cachées, à simuler la recherche d'un logement pour un étudiant", explique l'association. Avec un double objectif : vérifier la légalité des pratiques et le réel intérêt de ces services par rapport aux annonces gratuites.

Que leur reproche l'UFC ?

Selon l'UFC-Que choisir, les vendeurs de listes "ne fournissent qu'un simple fichier d'informations sur des biens disponibles", qui correspond à des critères peu satisfaisants et "extrêmement vagues". Bien loin des promesses de ces enseignes.

En outre, ces vendeurs de listes "n'apportent aucune garantie à la conclusion effective d'un bail, à la différence d'une agence immobilière mandatée". Et ne se soucieraient pas toujours des aspirations de leurs clients. "Ils se défaussent de leur obligation réelle et légale qui est de fournir exclusivement des biens correspondant aux desiderata du client".

Enfin, "alors que la loi impose que le paiement de la liste s'effectue après la prestation, 89% des marchands ont exigé l'argent avant la remise du moindre document". Les prix ont pu grimper jusqu'à 450 euros à Paris. Toujours selon l'UFC, ces enseignes sont d'ailleurs moins performantes que le marché gratuit, d'après des comparaisons réalisées en fonction de plusieurs critères (loyer, surface, emplacement, disponibilité).

Qui est visé par la plainte ?

Le dépôt de plainte concerne APL Location (Lyon), Chaîne des propriétaires et des particuliers (Strasbourg), Directe Location Bordeaux, Directe Location Dijon, Git'Immo (Marseille), MIL'IM Lyon, MIL'IM Strasbourg, Pan euro Nord (Caen et Rennes), Pan euro Sud (Toulouse et Montpellier), Service location (Dijon), Top Immo 59 (Lille), Casa Immo et Ancea (Ile-de-France).

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