Mali : des rebelles touareg proclament l'indépendance du nord du pays
Le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad, s'est rendu maître, avec d'autres groupes rebelles et des islamistes, de la moitié nord du pays.
"Nous proclamons solennellement l'indépendance de l'Azawad à compter de ce jour", a déclaré vendredi 6 avril le porte-parole du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, laïque), Mossa Ag Attaher, sur France 24. Il a précisé que le groupe rebelle touareg, l'un des principaux groupe armé du Nord, entendait respecter "les frontières avec les Etats limitrophes". Et d'ajouter : "Nous venons de terminer un combat très important, celui de la libération".
Un déclaration a également été publiée sur le site internet du mouvement. Le secrétaire général Billal Ag Acherif y proclame "irrévocablement, l'Etat indépendant de l'Azawad à compter de ce jour, vendredi 6 avril 2012". L'Azawad est une vaste région désertique du nord du Mali dont le MNLA a pris le contrôle avec d'autres groupes rebelles et des islamistes, notamment en s'emparant des villes de Kidal, Gao et Tombouctou. Peu après, la France et l'Union africaine ont "rejeté totalement" cette déclaration d'indépendance.
Le MNLA condamne l'enlèvement du consul d'Algérie
Jeudi, des diplomates algériens ont été enlevés au consulat d'Algérie, à Gao, où des islamistes ont hissé un drapeau noir salafiste, selon des témoins. Alger a confirmé que des assaillants "non-identifiés" ont emmené le consul et six de ses collaborateurs "vers une destination inconnue".
Le porte-parole du MNLA a condamné l'enlèvement "par un commando terroriste" lors d'une opération "très violente". Il a expliqué que les forces du MNLA avaient d'abord voulu "protéger" le consulat en l'encerclant, mais avaient dû se retirer lors de l'attaque du commando qui a usé d'explosifs afin de ne pas mettre en danger la vie des diplomates
Le coup d'Etat contre le président Amadou Toumani Touré, il y a deux semaines, a plongé le Mali dans une situation chaotique. Les islamistes d'Ansar Dine, dirigés par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, et des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont pris le dessus sur le MNLA, qui a annoncé unilatéralement jeudi soir la fin de ses "opérations militaires".
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