Affaire Hedi : le traumatisme crânien du jeune homme lié à des coups de matraque et non à un tir de LBD

D'après un rapport d'expertise médical vérifié par France Bleu Provence, ce sont les coups donnés par les policiers qui ont provoqué le traumatisme crânien de la victime.
Article rédigé par franceinfo
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Une partie du crâne d'Hedi avait dû être amputée après que des policiers sont accusés de l'avoir grièvement blessé. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Le tir de LBD qui a touché Hedi dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023 à Marseille n'est pas la cause de ses blessures et de ses séquelles, selon un rapport d'expertise médicale vérifié par France Bleu Provence mercredi 3 juillet.

Selon ce rapport, ce sont les nombreux coups donnés par les policiers quand le jeune Marseillais était au sol, notamment des coups de matraque, qui ont provoqué le traumatisme crânien. Pour autant, selon France Bleu, le policier auteur du tir n'est pas dédouané. C'est bien son tir de flashball qui fait tomber Hedi avant de recevoir les coups. Par ailleurs, le rapport conclut à une absence de mutilation ou d'infirmité permanente.

Hedi, Marseillais âgé de 22 ans au moment des faits, affirmait avoir été victime de violences policières et avoir reçu un tir de LBD en marge des émeutes survenues à Marseille après la mort de Nahel en juillet 2023. La vidéo dans laquelle il apparaissait amputé d'une partie de son crâne avait été largement commentée l'année dernière. Le Marseillais doit subir prochainement une opération pour poser une prothèse. 

Quatre policiers sont actuellement poursuivis par la justice. Les quatre policiers de la Bac sont mis en examen pour violences aggravées par trois circonstances : commises en réunion, avec usage d'une arme et par personne dépositaire de l'autorité publique. Le policier soupçonné d'avoir blessé Hedi avec un tir de LBD a quant à lui été remis en liberté fin août 2023, après 40 jours de détention.

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