Impacts de balles sur un collège à Marseille : "Il a fallu près de 48 heures pour que l'institution réagisse", dénonce le Snes-FSU

La secrétaire générale du syndicat enseignant, Sophie Vénétitay, appelle à "traiter les problèmes de fond" dans ces quartiers.
Article rédigé par franceinfo
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La secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay, le 13 octobre 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Les cours ont repris dans l'après-midi, après un jour et demi à deux jours d'interruption. Il a fallu près de 48 heures pour que l'institution réagisse et soit vraiment", aux côtés de nos collègues. "Il y a là un petit retard qui est préjudiciable et qui ne donne pas un bon signal", a réagi jeudi 26 septembre sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, après la découverte d'impacts de plombs dont l'origine est indéterminée sur les vitres du collège Mallarmé à Marseille.

La présence de policiers, pas une "solution de long terme"

Des enseignants du collège ayant invoqué leur droit de retrait, l'équipe éducative a eu une réunion jeudi à Marseille avec la police, le département et la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale, qui a permis une reprise des cours à 13H30. "Ce soir les réponses sont apportées en termes de sécurisation immédiate avec notamment la présence de policiers, mais ça ne peut pas être une solution de long terme", poursuit Sophie Vénétitay.

"On ne peut pas passer une année scolaire à faire cours sous la surveillance des policiers."

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU

à franceinfo

"Il faut imaginer ce que ça veut dire pour les élèves et pour nos collègues. Il va falloir que tout le monde se mette autour de la table, l'Education nationale, la police et la justice, pour traiter les problèmes de fond qui sont posés dans ce quartier", espère-t-elle.

Nécessaire "travail autour de la politique de la ville"

Selon la secrétaire générale du Snes-FSU (syndicat le plus représentatif du second degré), "ce n'est pas la première fois" que de tels problèmes sont posés dans ce collège, "il y a déjà eu une première alerte, l'année dernière déjà il y a eu des impacts de tirs recensés. Il faut arriver à casser la spirale de ghettoïsation et de violences qu'il peut y avoir dans ces quartiers-là".

"Ça passe par un travail de reconstruction de ces quartiers" pour favoriser la "mixité sociale", la "mixité scolaire" et "il y a tout un travail autour de la politique de la ville. À Marseille, il y a un bon nombre d'organisations syndicales qui dans le 13e arrondissement demandent la construction d'un nouveau collège pour désengorger les collèges existants et pour mélanger davantage les publics".

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