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Infographie Visualisez l'accélération de la fréquence des canicules depuis 1947 en France

La France connaissait en moyenne 1,7 jour de vague de chaleur par an avant 1989, elle en a subi huit par an depuis 2000 et 9,4 sur la dernière décennie.
Article rédigé par Léa Prati
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Un nouvel épisode de chaleur intense frappe l'Europe et le bassin méditerranéen (photo d'illustration). (ALEXANDRA PADOVANI / HANS LUCAS / AFP)

Un dôme de chaleur s'est installé en Méditerranée depuis lundi 17 juillet. Résultat : une hausse du mercure a été enregistrée dans le sud de la France, avec des pointes à plus de 40°C. A Serralongue (Pyrénées-Orientales), Météo-France a enregistré 40,1°C à 700 mètres d'altitude. "Il s'agit d'un record absolu pour cette station ouverte en 1985", précise l'institut, mardi, alors que le précédent remontait au 22 août 2012 avec 37°C

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Dix départements du sud de la France étaient concernés par une vigilance orange mardi après-midi en raison de cet épisode caniculaire, jugé "non exceptionnel" par l'agence météo. Il s'agit du Hérault, du Gard, des Bouches-du-Rhône, des Alpes-Maritimes, de la Haute-Corse, de la Corse-du-Sud, du Var, des Alpes-de-Haute-Provence, du Vaucluse et des Pyrénées-Orientales (ainsi que la principauté d'Andorre).

Cet événement est loin d'être isolé et risque d'être de plus en plus fréquent. La France connaissait en moyenne 1,7 jour de vague de chaleur par an avant 1989, elle en a subi huit par an depuis 2000 et 9,4 sur la dernière décennie. "Entre 1950 et 1959, les températures ont atteint 40°C à deux reprises, le 29 juin 1950, avec 40,2°C à Mont-de-Marsan et le 1er juillet 1952, avec 40,9°C à Vichy. De 2000 à 2009, le seuil a été franchi 105 fois. Il l'a été 129 fois entre 2010 et 2019 et entre 2020 et 2022, 73 fois", précise par ailleurs Météo-France dans un point sur la situation.

Des épisodes plus fréquents et plus intenses

Pour mesurer l'intensité des canicules, l'institut utilise un outil nommé "indicateur thermique national". Il s'agit de "la moyenne de mesures quotidiennes de la température moyenne de l'air dans 30 stations météorologiques réparties de manière équilibrée sur le territoire métropolitain", détaille-t-il dans une fiche sur l'évolution des vagues de chaleur (PDF). Pour chaque canicule, c'est la valeur de l'indicateur thermique national la plus forte durant la vague de chaleur qui est retenue. Pour identifier une vague de chaleur, "cet indicateur thermique national doit répondre aux critères suivants : être supérieur ou égal à 25,3°C pendant un jour, supérieur ou égal à 23,4°C pendant au moins trois jours. On considère que la vague de chaleur terminée dès que la valeur passe en dessous de 22,4 °C", détaille Météo-France à franceinfo.

La canicule de 2003 a été la plus intense jamais enregistrée avec une intensité maximale de 29,35°C. Elle a été moins longue que celle de 2006 qui a duré vingt-et-un jours (contre seize en 2003). Plus récemment, l'année 2022 a aussi connu d'importantes canicules : deux de 14 jours et une de cinq jours. La plus intense des trois affichait un indicateur thermique national maximal de 28,05°C.

Selon Météo-France, "la fréquence des événements devrait doubler d'ici à 2050" à cause des émissions de gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique. "En fin de siècle, ils pourraient être non seulement bien plus fréquents qu'aujourd'hui mais aussi beaucoup plus sévères et plus longs, avec une période d'occurrence étendue de la fin mai au début du mois d'octobre."

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