La fédération de parents d'élèves "favorable" au report du brevet, car "la santé des élèves, c'est le plus important"
La fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP) salue la décision du ministre de l'Éducation de reporter les épreuves du brevet.
"Nous sommes favorables à ce report, parce que pour nous, la santé, la sécurité des élèves, c'est le plus important", a expliqué lundi 24 juin sur franceinfo Hubert Salaün, porte-parole de la PEEP (Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public), alors que les épreuves écrites du diplôme national du brevet, prévues les jeudi 27 et vendredi 28 juin, sont décalées par le ministère de l'Education nationale en raison de la canicule. Elles auront lieu les lundi 1er et mardi 2 juillet prochain, "dates auxquelles l'épisode caniculaire devrait avoir pris fin".
franceinfo : Quelle est votre réaction face à ce report des épreuves du brevet ?
Hubert Salaün : Nous sommes favorables à ce report, parce que pour nous, la santé, la sécurité des élèves, c'est le plus important. On sait que ça va poser des problèmes aux adultes, les parents, les personnels de l'Éducation nationale, mais c'est notre travail d'adulte d'assumer, dans l'intérêt des élèves et de leur santé. Ce qui aurait pu arriver, ce sont des incidents dans les classes, des élèves qui font des malaises, alors autant reporter sereinement. Les températures auront baissé, les élèves pourront passer leurs épreuves correctement. On ne pouvait pas non plus avoir des solutions régionales car les épreuves sont communes à tous les élèves de France [métropolitaine]. Ça va être compliqué pour les familles, mais pour les élèves ce sera mieux.
Avez-vous des remontées de parents d'élèves concernant ce report ?
Oui, quelques-unes. Globalement, les gens vont accepter. On s'adresse là à des élèves qui sont en troisième, qui font les trajets seuls de leur domicile à l'école. La plupart des autres élèves ne seraient pas venus au collège jeudi et vendredi, puisque le collège est réservé aux épreuves du brevet. La première semaine de juillet, les collèges sont quasiment vides, ça ne va pas poser trop de problèmes aux familles. Il y a effectivement des gens qui devaient partir en vacances ou des enfants qui faisaient des séjours linguistiques. En cas de justification, on demandera à ce qu'il y ait de l'indulgence de la part du ministère pour que ces élèves-là puissent passer la session de remplacement au mois de septembre.
Dans l'ensemble, les écoles sont inadaptées, et les établissements ne sont pas climatisés. Y a-t-il un effort à faire là-dessus à l'avenir ?
C'est certain qu'il y a un effort à faire, on n'est plus en 2003, on ne peut pas dire qu'on est surpris. Ces conditions vont se reproduire. Dans les écoles maternelles ou primaires de Marseille, l'hiver, il y a des sceaux dans la classe pour recueillir l'eau, et en ce moment ils sont à des températures de 35 degrés. Il faut se poser la question du bâti. Les écoles ont été bâties dans les années 60-70, à une époque où ce n'était pas une préoccupation. On ne peut plus laisser les élèves dans ces conditions-là, on ne peut pas dissocier la réussite des élèves et leur bien-être dans les établissements.
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